Depuis vendredi, les produits agricoles ukrainiens sont à nouveau soumis à des restrictions après une période de plus de deux ans et demi de « mesures commerciales autonomes » (ATM) qui permettaient au poulet, au maïs ou encore au sucre ukrainiens d’accéder au marché unique, sans quotas ni barrières tarifaires. Un retour au régime d’avant-guerre.

Le régime préférentiel, assorti, en 2024, de sauvegardes plafonnant certaines exportations ukrainiennes sensibles, comme les œufs ou le sucre, en raison des inquiétudes des agriculteurs européens, a, en effet, pris fin, jeudi soir, faute d’accord entre les deux parties. Pour les producteurs de maïs, le quota annuel sera ainsi réduit à 650 000 tonnes, contre 14 millions de tonnes en 2024.

Un nouvel accord à venir

Pour le sucre, il s’agit de revenir au quota de 20 000 tonnes d’avant-guerre alors que les importations de sucre ukrainien ont grimpé à 400 000 tonnes en 2022-2023 et 500 000 tonnes en 2023-2024. Pour la volaille, le quota d’avant-guerre était de 90 000 tonnes et les importations avaient été de l’ordre de 220 000 tonnes entre juin 2022 et juin 2023.

Quelle suite ? La Commission s’est défendue, ces derniers jours, d’abandonner l’Ukraine et a promis de négocier un nouvel accord au plus vite. Les négociations ont d’ailleurs déjà commencé le 2 juin. Kiev déplore, en attendant, un manque à gagner de près de 3,5 milliards d’euros.