Klaxons et voitures en pagaille. Si la sardine a bouché le port de Marseille, ce samedi 7 juin, ce sont les caravanes qui ont bloqué le centre-ville de La Penne-sur-Huveaune.
À la mi-journée, aux alentours de midi, un large convoi d’une centaine de véhicules de gens du voyage est entré dans le village après avoir entraîné de forts ralentissements sur l’autoroute A50 en ce week-end prolongé. Un temps attendu au complexe sportif Germain-Camoin, c’est finalement du côté du 11e arrondissement marseillais, sur le stade du Mouton, que le convoi issu de la communauté évangélique s’est installé.
« On n’a rien contre eux, ce sont des travailleurs. Mais chaque année on bloque les accès au stade, on est une petite commune, donc financièrement on ne peut pas s’en remettre s’ils s’installent », explique Mohamed Mebrouk, 2e adjoint de la Penne. La commune avait anticipé leur venue et bloqué les accès au stade pennois, redirigeant le convoi de 90 foyers côté marseillais.
« On n’a pas d’autre choix »
Pendant plus de deux heures, les voitures n’ont cessé d’affluer une à une sur deux des trois terrains de rugby voisins. « Si on est là c’est qu’on n’a pas d’autre choix, la Métropole ne respecte pas la construction obligatoire d’aires d’accueil. Il n’y a qu’une seule aire de grand passage sur tout le département, comment on est censés faire ? », s’agace Josué, l’un des responsables de la communauté venue de Valence.