Liberté d’expression – Cinq organisations syndicales parisiennes dénoncent les « pressions contre les voix qui demandent la paix, l’arrêt des massacres et affirment leur soutien au peuple palestinien et à ses enfants affamés »
« Nous, enseignants et personnels du collège Flora Tristan, tenons à exprimer notre indignation face au massacre des familles à Gaza par le gouvernement israélien. » Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, des professeurs et personnels du collège Flora Tristan, dans le 20e à Paris, ont interpellé la ministre de l’Education et les « responsables politiques français » concernant les « crimes de masse » commis à Gaza. Une vidéo qui a provoqué l’ire d’une partie de la droite parisienne, qui appelle au « devoir de réserve » des enseignants et réclame des sanctions.
« Certains enseignants du Collège Flora Tristan à Paris-20 sont clairement sortis de leur devoir de réserve en prenant position sur le conflit à Gaza dans une vidéo. C’est inadmissible. Nos écoles ne sont pas des lieux de militantisme », a commenté François-Marie Didier, conseiller du groupe Changer Paris. L’élu a publié, avec sa collègue Inès de Raguenel, chargée de l’enseignement secondaire dans le 15e, un communiqué exprimant sa « plus vive inquiétude », face à ce qu’il qualifie de « dérive ». « Où est passée leur neutralité ? Leur devoir de réserve ? » dénonce dans un message posté sur ses réseaux sociaux Isabelle Nizard, chargée des affaires scolaires dans le 16e arrondissement.
« Chasse aux sorcières »
De l’autre côté de l’échiquier politique, des élus de gauche ont tenu à apporter leur soutien à cette initiative, de même que des syndicats. « Bravo aux enseignant•es et personnels du collège Flora Tristan » (…)
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