Allemagne – France

Malgré les quatre buts inscrits en fin de rencontre, ce sont surtout les errements de l’arrière-garde française qui ont marqué les esprits jeudi en demi-finales, laissant un sentiment « mitigé » au sélectionneur Didier Deschamps.

Trois jours après sa déroute défensive face à l’Espagne (5-4), l’équipe de France défie l’Allemagne lors du match pour la troisième place de la Ligue des nations, dimanche 8 juin 2025 à Stuttgart. Les Bleus vont devoir corriger leurs erreurs pour terminer la saison sur une note positive et empêcher le doute s’installer à un an du Mondial 2026.

Le test ne sera pas anodin

Les retrouvailles avec le vieux rival allemand auront pour cadre une partie sans réel enjeu sportif. Mais elles tombent donc à point nommé en offrant aux Bleus une belle occasion de se racheter contre un adversaire prestigieux. De quoi éviter de sombrer totalement dans la sinistrose avant le début, en septembre, des qualifications pour la prochaine Coupe du monde.

Le test ne sera pas anodin devant le public allemand et face aux hommes de Julian Nagelsmann qui seront sûrement revanchards après avoir subi la loi des Portugais sur leur sol (2-1), jeudi à Munich. Une formation allemande qui avait surclassé les vice-champions du monde le 23 mars 2024 en amical à Lyon (2-0). Ce revers contre l’Allemagne a été le prélude d’une période guère enthousiasmante pour la France qui a enchaîné depuis les prestations sans grande saveur malgré un rang de demi-finaliste à l’Euro 2024.

Un sursaut serait le bienvenu pour aborder sans turbulences le dernier exercice de Deschamps à la tête des Bleus et la quête d’un billet pour le Mondial 2026 aux États-Unis, au Mexique et au Canada, le principal objectif de l’année.

Chasser les nuages

Mais avant de se frotter à l’Ukraine, à l’Islande et à l’Azerbaïdjan, il y a une confiance à retrouver et des nuages à chasser, même si le sélectionneur va encore devoir bricoler pour composer son onze de départ. En défense, les absences pour ce rassemblement de trois titulaires (Dayot Upamecano, William Saliba, Jules Koundé) ont pesé très lourd face aux champions d’Europe espagnols. À ces indisponibilités s’est ajoutée celle de Clément Lenglet (hanche), en grande difficulté jeudi.

Plus problématique, Deschamps a enregistré vendredi les forfaits des deux attaquants parisiens Ousmane Dembélé (cuisse) et Bradley Barcola (genou), remis à la disposition du PSG à un peu plus d’une semaine de l’entrée en lice des vainqueurs de la Ligue des champions au Mondial des clubs, le 15 juin contre l’Atlético Madrid.

Rayan Cherki devrait ainsi logiquement avoir de nouveau sa chance après son entrée en jeu fracassante en fin de match face à la Roja pour sa première sélection. Le jeune Lyonnais (21 ans), auteur d’un but magnifique et d’une passe décisive, va tenter de bousculer la hiérarchie dans le secteur offensif où les talents ne manquent pas, contrairement à la défense au faible réservoir.

« Beaucoup de changements »

Pour le reste, Deschamps a annoncé samedi qu’il effectuerait « beaucoup de changements » pour une rencontre qui revêt un « intérêt relatif » à ses yeux malgré le pédigrée de l’opposition. Il faudra surtout observer si le sélectionneur maintient une organisation avec quatre joueurs à vocation offensive comme sur les deux dernières sorties des Bleus, une option en 4-2-3-1 qui ne lui a pas trop réussi contre les coéquipiers de Lamine Yamal.

« Je ne me suis jamais privé des joueurs offensifs. On a eu énormément d’occasions contre l’Espagne, mais on a aussi pris cinq buts. C’est une question d’équilibre. Ce sont pour la plupart des jeunes joueurs. Je ne vais pas me plaindre d’avoir beaucoup d’offensifs mais ça demande confirmation », a-t-il déclaré.

Une chose est sûre, la superstar et capitaine Kylian Mbappé, toujours à la recherche d’une performance convaincante depuis plus d’un an en bleu, continuera d’évoluer au poste d’avant-centre, comme il le fait au Real Madrid.

« Il est habitué à jouer dans ce positionnement où il est très efficace, il n’est pas meilleur buteur européen pour rien (Soulier d’Or). Il a joué toute la saison dans l’axe. Il n’a pas le registre de Giroud mais je considère que la meilleure position pour lui et pour nous c’est l’axe », a expliqué le sélectionneur.

Ce dimanche 8 juin 2025 à 15 h sur TF1.