Publié le
7 juin 2025 à 17h52
Près de Rouen, le maire de Bois-l’Évêque, Frédéric Tihi en a plus qu’assez ! À plusieurs reprises, il a en effet constaté des dépôts sauvages de déchets sur le territoire communal et il y a quelques semaines, il a décidé de déposer plainte à la gendarmerie. « Ce sera systématique maintenant », prévient-il.
Huit cents tuiles abandonnées
Ces dernières semaines, deux dépôts ont été recensés sur le territoire communal de Bois-l’Évêque : l’un étant certainement le fait d’un particulier, mais l’autre, assurément, celui d’un artisan. Le maire en est en tout cas convaincu. « C’étaient essentiellement des tuiles, environ huit cents. Et quelqu’un l’a vu faire, un soir vers 20 heures », affirme Frédéric Tihi, visiblement très agacé face à ce type de comportement. Ce sont en effet les employés de la commune qui doivent ensuite procéder au nettoiement des sites pollués.
Autre dépôt sauvage : celui de plusieurs sacs et cartons de déménagement au hameau de Beaulieu. « Mais là, les gendarmes ont fouillé les sacs. Une preuve, à savoir un ticket de caisse, a été retrouvée », constate avec satisfaction l’élu.
Panneaux et surveillance
Pour tenter de remédier à ce fléau, la commune a installé des panneaux et deux sites sont placés sous surveillance. Mais tout cela a évidemment un coût : rien que les panneaux ont en effet coûté 600 euros, à la charge de la commune. « Le coût en main-d’œuvre se chiffre à près de 450 euros », ajoute le maire.
Attention aux amendes !
Les services de l’État rappellent que les auteurs de ces dépôts sauvages s’exposent à des sanctions prévues par le Code de l’environnement, mais aussi le Code pénal ou encore le Code forestier et peuvent se voir infliger des contraventions. Rappelons que pour un particulier, le montant de la contravention peut atteindre 1 500 euros.
L’exemple à suivre de la Métropole ?
À noter que la Métropole Rouen Normandie, voisine de la communauté de communes Inter Caux Vexin (CCICV) dont fait partie Bois-l’Évêque, dispose pour sa part de quatre caméras, qu’elle prête pour quelques mois aux communes qui le souhaitent. La commune de Roncherolles-sur-le-Vivier a récemment bénéficié de ce service. L’objectif est de « les aider à lutter contre les dépôts sauvages récurrents sur le territoire », expliquent les services de la Métropole, qui rappellent que le maire conserve de toute façon son pouvoir de police, avec deux sanctions possibles : l’amende administrative ou la contravention par l’Officier de police judiciaire. Une piste à suivre pour la CCICV ?
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