Lyon était toute trouvée pour accueillir ce rassemblement. Elle dont le sol regorge de trésors mis au jour grâce, justement, à des fouilles archéologiques. Jeudi 5 juin, une centaine d’archéologues de la région ont manifesté devant le musée des Beaux-arts. Le but, mettre sur la place publique les difficultés que l’institut national de recherches archéologiques préventives (INRAP) connaît.

Le cadre légal « attaqué sur ses principes mêmes »

Faute de moyens et de temps, pour cause de sous-effectifs, impossible « de suivre le rythme actuel d’aménagements du territoire et de demandes des aménageurs ». Impossible aussi « d’exercer correctement les missions d’accompagnement et de contrôle scientifique et technique des opérations » pour les services régionaux de l’archéologie dénoncent les syndicats. Toujours plus pressés, on les contraint à ne fouiller que dans les couches superficielles, pas forcément les plus intéressantes.

Ils alertent aussi sur le cadre légal « attaqué sur ses principes mêmes ».

Avec un ministère de la Culture « qui fait pression pour exclure un maximum de cas de figure » et le projet de loi de simplification dont un des articles prévoit la suppression des obligations archéologiques et environnementales pour les projets « que l’État estampillera d’intérêt national ». Une manifestation nationale est prévue à Paris le 12 juin prochain.