Pendant que les rangées de chaises installées dans la salle se remplissent peu à peu, occupées par des fans de tout âge, Ambre Chalumeau, dans un coin de la librairie, parcourt ses rayons.
Ses cheveux couleur miel ramassés en queue-de-cheval dans un nœud rouge, chemise blanche ample sur un pantalon foncé, elle se plie à l’exercice délicat de l’interview avant de s’installer derrière une table haute, pour échanger avec ses lecteurs, et donner envie aux autres, qui ne le sont pas encore, de tourner les 304 pages de son premier opus.
Tous les soirs de la semaine, vous conseillez, dans Quotidien, sur TMC, une exposition, un film. Conseilleriez-vous Saint-Etienne comme destination ?
« C’est ma première fois. Tout ce que j’ai vu de Saint-Etienne, c’est cette librairie, un très beau lieu avec des libraires passionnés, comme en attestent les mots « coups de cœur » sur les ouvrages, les zones thématiques. Si j’avais été un enfant de Saint-Etienne, je crois que j’aurais passé mon temps dans cet établissement. »
Votre premier roman, Les Vivants, est un vrai succès littéraire. Qu’a apporté ce succès à la chroniqueuse culturelle que vous êtes ?
« Ça m’a rassurée. J’avais peur que ce ne soit qu’un caprice de ma part et qu’il ne plaise qu’à moi, j’avais beaucoup de doutes. Était-il légitime de rajouter mon livre à une pile d’autres, où ont déjà été évoqués les thèmes que je traite ? Est-ce que les gens allaient s’y retrouver ? C’est réjouissant de voir que des lecteurs de tous âges ont pu trouver une porte d’entrée.
Il y a une place pour écrire des livres qui parlent d’amitié, de notre époque, du passage à l’âge adulte, de prépa littéraire, de la famille biologique, de celle qu’on s’est choisie. C’est un livre qui crée des discussions. Les gens s’en emparent. En parlant de soi, on peut aussi parler aux autres et des autres. »
Qu’attendez-vous de ce type de rencontre ?
« Ce n’est que du bonus. Je ne suis pas écrivaine de métier. C’est une très bonne surprise.
Certaines dédicaces sont drôles, d’autres, émouvantes, organisées par des libraires qui sont les meilleures personnes du monde
D’une ville à une autre, des choses se ressemblent, d’autres pas, les publics sont différents, les librairies aussi. Certaines dédicaces sont drôles, d’autres, émouvantes, organisées par des libraires qui sont les meilleures personnes du monde. Leur créativité fait qu’elles en font tellement plus que des boutiques. »
Dédicacez-vous également dans des Fnac, qui sont un autre genre de librairie ?
« J’en ai fait une seule, à Lyon, mais les choses se sont goupillées comme ça. Ce n’est pas un quota qui a été pensé. La chargée des relations avec les libraires et les déplacements aux éditions Stock a l’obsession des belles rencontres. Elle a à cœur de faire vivre des liens avec des personnes passionnantes. »
Prochaines dédicaces à la librairie de Paris, le 13 juin, à 15 heures, avec Jean-Kark Lucas, et le 18 juin, à 17 h 30, avec l’avocat stéphanois André Buffard, pour son livre Coups de maître.