« Pokémon, attrapez-les tous ! », chantent à tue-tête l’interprète original du générique, Jean-Marc Anthony Kabeya, et une centaine de visiteurs de la Japan Addict réunis sur une grande scène du Parc des expositions, ce samedi 7 juin. Difficile d’échapper au thème de cette année en arrivant sur place. Affiches, cosplays, figurines géantes rappellent que les petits monstres de poche, créés dans les années 90, sont à l’honneur.

Un thème pour petits et grands

« C’est un thème qui parle à tout le monde, petits et grands ! Cela convient bien à notre convention, conviviale et familiale », présente Alexandre Bertrand, le président de l’association qui organise la Japan Addict depuis 21 ans, Kakémono.

S’il est bien sûr possible de déambuler dans les trois halls au gré de ses envies, les organisateurs ont prévu une activité pour découvrir la diversité de l’offre qui s’étend sur presque 20 000 m2  : une chasse aux « Kakémon », une version des Pokémon revisitée par l’association. « Le but est de retrouver les images des petits monstres cachées dans douze pôles différents. Une fois la quête remplie, on débloque le challenge final : battre la Team Rocket ! », détaille une bénévole. Des trophées réalisés sur mesure en bois et des jeux « Kakémon » de 64 cartes à l’effigie des bénévoles et des invités de l’édition peuvent ainsi être remportés.

Ce jeu de piste est l’occasion de faire le tour des trois scènes (la principale où se déroulent concert et concours cosplay, la scène jeux vidéo et la scène K-pop), des pôles dédiés au Japon traditionnel, à la Corée, aux food trucks. Mais c’est aussi l’occasion de découvrir les nouveaux espaces, comme le village cosplay, tatouage et l’espace bébé. « Les parents peuvent y changer leur enfant, l’allaiter, jouer avec lui dans un lieu plus calme. Toute la famille peut ainsi profiter sereinement de l‘événement », détaille le président.

« J’ai rencontré ma femme grâce aux Pokémon »

Parmi les visiteurs, certains ont joué le jeu du thème jusqu’au bout. Guillaume, 29 ans, est cosplayé en Sacha, le héros à la casquette de Pokémon : « J’adore cette franchise depuis que j’ai 5 ans. J’ai collectionné les cartes, joué aux jeux vidéo, et j’ai même rencontré ma compagne grâce à Pokémon Go. On s’est marié la semaine dernière ! », s’exclame-t-il. D’autres ont relevé le défi de se métamorphoser en petit monstre, comme Andréa, 20 ans. Grandes oreilles, cape jaune et regard sombre, elle incarne le Pokémon Mimiqui. « J’aime me costumer, c’est une manière de profiter encore plus de la Japan Addict. Je viens depuis 2021 et je reste toujours tout le week-end », sourit-elle.

Mais il n’y a pas que les visiteurs qui ont adopté le thème. Sur de très nombreux stands, on découvre des peluches en crochet, des Pokeball personnalisées, des bracelets à l’effigie de Salamèche ou de Bulbizarre, des dessins, des figurines, des broderies, et même quelques sucreries qui font tous référence à l’univers de Pokémon.

Hommage à Fabrice Dunis

Cette première journée s’est finie avec un bel hommage à Fabrice Dunis, le créateur de la Japan Addict, également gérant de la librairie le Camphrier et figure de proue de la pop culture à Strasbourg.

Décédé début janvier, « il laisse un grand vide dans l’association et pour toute la communauté strasbourgeoise. Cette édition entière est une manière de lui faire honneur, mais nous voulions également lui dédier un temps avec des photos et des vidéos », présente Alexandre Bertrand, ému.

La Japan Addict se poursuit ce dimanche à partir de 10 h.