L’État s’est engagé à soutenir financièrement le projet de reprise de la papeterie Chapelle Darblay, à Grand-Couronne près de Rouen (Seine-Maritime). Un projet mené par le groupe Fibre excellence, qui aurait capoté sans soutien de l’exécutif, apprend-on auprès de l’AFP, qui cite le ministère de l’Économie. Fibre Excellence est le premier producteur français de pâte à papier marchande.

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185 emplois directs

Ce dernier souligne que ce soutien financier, annoncé à hauteur de 52 millions d’euros, « sera conditionné à la levée de fonds privés que doit désormais engager Fibre excellence ».

Les maires socialistes de Rouen et de Grand-Couronne, ainsi que la CGT, ont multiplié les interventions auprès du gouvernement pour faire aboutir ce projet de réindustrialisation et la création de 185 emplois directs.

Ils estimaient nécessaire un prêt de l’État de 27 millions d’euros pour boucler le projet, porté par Fibre excellence, qui a acquis le site en 2022 avec Veolia. Veolia, numéro un mondial de l’eau et des déchets, s’est engagé de son côté à « assurer le volet approvisionnement en papiers et cartons recyclés du projet ».

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« Fin d’un combat de plus de six ans »

« Nous sommes extrêmement fiers et soulagés. Ça s’est joué à très peu puisque Fibre excellence devait sortir du projet mardi si l’État n’entrait pas au capital », a réagi, ce samedi 7 juin 2025, Julien Sénécal, syndicaliste de la CGT et ancien secrétaire du CSE de Chapelle Darblay.

« Il manque désormais un financement privé à hauteur de 160 millions d’euros mais c’est nettement plus facile à obtenir auprès des banques lorsque l’État est au capital. C’est un événement décisif et la fin d’un combat de plus de six ans », s’est-il réjoui.

Selon Julien Sénécal, la remise en activité du site est prévue « à l’horizon 2028 ».