Vous avez raté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Voici l’essentiel de ce samedi 7 juin 2025, 1.200e jour du conflit.

Le fait du jour

Des frappes russes ont tué dix personnes ce samedi en Ukraine, après la promesse de Moscou d’une « riposte » à la destruction d’une partie de sa flotte aérienne. L’attaque a touché notamment Kherson (sud) et Kharkiv, deuxième ville d’Ukraine, qui a subi « l’attaque la plus puissante depuis le début de la guerre », selon son maire, Igor Terekhov.

Selon les autorités, trois personnes ont aussi perdu la vie à Kherson (sud), tandis que près du front dans la région de Donetsk (est), des frappes ont fait trois morts. La Russie a multiplié les frappes contre l’Ukraine ces dernières semaines et les négociations directes organisées en Turquie n’ont pas abouti à l’instauration d’une trêve. « La Russie continue sa terreur contre les civils », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Andriï Sybiga, appelant à « accroître la pression sur Moscou » pour « mettre fin aux massacres et destructions perpétrées par la Russie ».

La déclaration du jour

« Personne n’obtiendra tout ce qu’il veut, mais ils obtiendront ce qui est possible »

C’est une déclaration du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, en visite en France. Il a suggéré que l’ONU prenne la tête d’un groupe de pays qui ne sont « pas impliqués dans la guerre » en Ukraine pour tenter de trouver un accord entre Kiev et Moscou, lors d’une conférence de presse ce samedi.

« L’ONU peut retrouver un rôle de premier plan dans cette affaire », a déclaré le chef d’Etat brésilien, alors que des pourparlers russo-ukrainiens lancés en mai en Turquie patinent, plus de trois ans après l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Selon le président Lula, « personne n’obtiendra tout ce qu’il veut, mais ils obtiendront ce qui est possible », c’est-à-dire « ni à 100 % la position de Zelensky, ni à 100 % la position de Poutine ».

Le chiffre du jour

3. C’est le nombre d’année dont l’armée allemande, la Bundeswehr, dispose pour acquérir les équipements nécessaires afin de pouvoir assurer sa défense face à une éventuelle attaque de la Russie sur le territoire de l’Otan, a déclaré la responsable des achats militaires samedi. L’inspecteur général de la Bundeswehr, Carsten Breuer, a récemment déclaré que la Russie pourrait être en mesure, à partir de 2029, de « lancer une attaque à grande échelle contre le territoire de l’OTAN ».

L’armée devra disposer de tout le matériel nécessaire un an avant, car les « soldats doivent encore s’entraîner avec le nouvel équipement », a-t-elle pointé. Elle s’est déclarée confiante d’y parvenir, grâce à l’allègement en cours des procédures d’achat de matériel militaire et l’enveloppe de centaines de milliards d’euros débloquée par le nouveau gouvernement de Friedrich Merz pour les dépenses de défense.

La tendance

La Russie et l’Ukraine se sont mutuellement accusées de perturber l’échange de prisonniers devant avoir lieu ce week-end, pourtant le seul résultat concret des pourparlers directs russo-ukrainiens en Turquie lundi. Selon le négociateur en chef russe Vladimir Medinski, « la partie ukrainienne a reporté de manière inattendue la réception des corps » de soldats tués « et l’échange de prisonniers de guerre à une date indéterminée ».

Notre dossier sur la guerre en Ukraine

Côté ukrainien, le Quartier général de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre a démenti ces déclarations, accusant Moscou de « jeux déloyaux » et de « manipulation ». Samedi, Moscou a affirmé avoir transmis une liste à l’Ukraine, qui, selon elle, ne « correspond pas » aux termes de l’accord.

Les deux parties avaient convenu de libérer tous les prisonniers de guerre grièvement blessés ou malades, ainsi que ceux âgés de moins de 25 ans, ce qui aurait fait de cet échange le plus important de la guerre après un précédent ayant concerné mille personnes de chaque côté en mai.