Il faut remonter à 1965 pour retrouver l’un des tournants majeurs de la biologie contemporaine.

Cette année-là, François Jacob, Jacques Monod et André Lwoff reçoivent le prix Nobel de médecine « pour la découverte de la régulation génétique de la synthèse des enzymes et des virus ». C’est l’apparition de ce qu’ils appelleront l’ARN messager.

Né le 17 juin 1920 à Nancy, François Jacob entame des études de médecine à Paris avec l’ambition de devenir chirurgien.

En juin 1940, la guerre interrompt ce parcours. Il rejoint alors Londres pour intégrer les Forces françaises libres.

Blessé au combat, il abandonne la chirurgie et achève ses études de médecine avant de se tourner vers la recherche.

Recherches sur l’ADN

En 1950, il intègre l’Institut Pasteur dans le laboratoire dirigé par André Lwoff. C’est la grande période des recherches sur l’ADN.

Les travaux menés dans ce cadre, en collaboration avec Jacques Monod, aboutissent à la compréhension du mécanisme de régulation des gènes. Les chercheurs démontrent que l’expression des gènes est finement contrôlée selon les besoins de l’organisme.

Un des fondements de la biologie moléculaire moderne

Comme l’explique le site de l’Institut Pasteur : « Les trois chercheurs […] ont ainsi découvert que nos gènes ne sont pas exprimés de manière constante au fil du temps, mais qu’ils sont régulés – c’est-à-dire activés ou réprimés – très finement, pour répondre aux besoins de notre organisme. » Ces avancées permettent d’expliquer, par exemple, pourquoi les enzymes digestives ne sont produites qu’après les repas ou pourquoi le système immunitaire ne s’active qu’en cas de menace.

Ces travaux ont posé les fondations de la biologie moléculaire moderne.

Il décède le 20 avril 2013, à Paris.

À Nancy, la passerelle enjambant les voies ferrées entre la rue Isabey et le quai Claude-Le-Lorrain porte son nom.