Le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, en visite en France, a suggéré que l’ONU prenne la tête d’un groupe de pays « pas impliqués dans la guerre » en Ukraine pour tenter de trouver un accord entre Kiev et Moscou, lors d’une conférence de presse samedi 7 juin.
« L’ONU peut retrouver un rôle de premier plan dans cette affaire », a déclaré le chef d’État brésilien, alors que des pourparlers russo-ukrainiens lancés en mai en Turquie patinent, plus de trois ans après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
« Antonio Guterres est un homme bon. Il (…) peut proposer un groupe d’amis au (président ukrainien Volodymyr) Zelensky et au (président russe Vladimir) Poutine, qui discutent avec eux deux, entendent la vérité des deux et ensuite construisent une alternative », a affirmé M. Lula.
« Ce que je propose, c’est de créer une commission de pays qui ne sont pas impliqués dans la guerre pour discuter avec Zelensky et avec Poutine », a-t-il ajouté.
Selon le président Lula, « personne n’obtiendra tout ce qu’il veut, mais ils obtiendront ce qui est possible », c’est-à-dire « ni à 100% la position de Zelensky, ni à 100% la position de Poutine ».
Il a cité à ce titre l’exemple de la Crimée, région annexée par Moscou en 2014 dont l’appartenance à l’Ukraine n’est pas négociable pour Kiev, mais dont Vladimir Poutine « ne veut pas partir ».
Contrairement aux Européens, Brasilia continue d’entretenir de bonnes relations avec la Russie et observe une attitude de neutralité vis-à-vis de la guerre en Ukraine.