Académie de Paris
La professeure, accusée d’avoir frappé une fillette à Paris, a été suspendue un an. (Photo : école polyvalente des Frères Voisin, dans le 15e.)
FAITS-DIVERS – L’affaire a particulièrement choqué. L’institutrice qui avait été condamnée en février dernier à une amende pour avoir violenté une enfant de 3 ans en classe à Paris après avoir perdu son « sang-froid », a été suspendue un an par le rectorat, a-t-on appris ce samedi 7 juin auprès de son avocat.
« Cette sanction est extrêmement lourde et disproportionnée », a réagi l’avocat de l’enseignante âgée de 52 ans, Me Laurent Hazan, joint par l’AFP, confirmant une information du Parisien. Cette mesure s’accompagne d’une suspension de salaire.
Sa cliente, qui a reçu début mai une sanction administrative de deux ans de suspension, dont un avec sursis, sans traitement, a déposé un recours « gracieux et hiérarchique » auprès du rectorat et de la tutelle de ce dernier, le ministère de l’Éducation nationale.
« Nous espérons que la durée de cette suspension sans salaire soit réduite. En cas d’échec, ce que nous n’espérons pas, nous saisirons le tribunal administratif », a indiqué l’avocat. « Cette sanction va à l’encontre de l’enquête interne qui préconisait la clémence et un accompagnement », a relevé Me Hazan, défendant le parcours « sans aucune difficulté » de l’enseignante au cours de ses 30 ans de carrière.
3 000 euros d’amende
Suspendue à titre provisoire depuis les faits, survenus au lendemain de la rentrée, l’enseignante n’a pas exercé depuis.
Contacté ce samedi par l’AFP, le rectorat n’a pas répondu.
Le 3 septembre 2024, elle avait été filmée par une mère d’élève en train d’asséner un violent coup au niveau du dos à une petite fille en larmes, dans l’école maternelle des Frères Voisin située dans le 15e arrondissement de Paris. Cette scène s’était déroulée au lendemain d’une rentrée difficile pour cette classe de petite section de maternelle où étaient accueillis 29 élèves, certains atteints de handicap.
Le 21 février, le tribunal correctionnel de Paris avait condamné la quinquagénaire à 3 000 euros d’amende, dont la moitié avec sursis et décidé de ne pas inscrire cette condamnation à son casier judiciaire. Les juges avaient alors tenu compte de « l’intensité du coup porté », ainsi que du contexte de « forte pression » pesant sur l’institutrice, et du fait qu’il s’agissait d’un « fait isolé ».