Trop, c’est trop ! À Saint-Grégoire, au nord de Rennes, la municipalité a décidé de hausser le ton contre les « rassos » sauvages nocturnes . Ces rassemblements illégaux de passionnés de sports autos qui se terminent parfois en courses de bolides.

« Ces derniers temps, des centaines de personnes passionnés de voitures et de vitesse se rassemblent autour de grosses cylindrées dans des parkings de zones commerciales les vendredis soirs », explique Matthieu Defrance, élu en charge de la tranquillité publique. « Ça part souvent en démonstration avec des runs sauvages. C’est extrêmement dangereux pour les spectateurs et cela constitue de véritables troubles à l’ordre public ».

Verbalisations

Sur le réseau social TikTok, de nombreuses vidéos attestent du succès de ces « rassos » auprès des jeunes. Certaines séquences tournées vendredi 7 mars, sur le parking du Norauto de Saint-Grégoire, montrent une foule assez compacte déambuler autour des différents véhicules en démonstration. La police était intervenue lors de cette même soirée et avait dressé plusieurs verbalisations. Un conducteur avait également été interpellé pour défaut de permis de conduire.

« On reste vigilant sur ce phénomène bien connu de nos services », précise la Police nationale. « En fonction du comportement des conducteurs, il y a une mise en danger des personnes présentes. On veut évidemment endiguer ces rassemblements illégaux ».

Les rassos sont-ils légaux ?

Si la majorité de ces rassemblement de passionnés de sports autos sont encadrés et organisés avec des règles très strictes, les rassos sauvages illégaux dans lesquelles on fait crisser les pneus et pétarader les moteurs sont en augmentation dans les zones périphériques de grandes villes partout en France.

Face à ce phénomène, la mairie de Saint-Grégoire a pris, le 12 mars dernier, un arrêté municipal visant à interdire le stationnement sur les parkings des centres commerciaux chaque vendredi et samedi soir. Les contrevenants s’exposent à 35 € d’amende. L’interdiction court jusqu’à la fin du mois de juin. Un soutien opérationnel de la Police nationale a également été demandé pour organiser des opérations anti rassemblements.

Nuisances sonores

« On veut faire preuve de tolérance zéro », poursuit Matthieu Defrance. « On voit que ces rodéos urbains entraînent des vitesses fortement excessive sur des zones limitées à 50 km/h. C’est inacceptable. On ne peut pas privatiser le domaine public de cette façon. Surtout que cela cause également des nuisances sonores pour le voisinage. On reçoit régulièrement des appels ».

Depuis la publication de cet arrêté, aucun « rasso » sauvage n’a été observé sur la commune. Un événement similaire a néanmoins eu lieu le week-end dernier à Chantepie, un peu plus au sud.