Samedi 7 juin, la place Chavanelle s’est transformée en point de départ d’un cortège coloré et déterminé pour la Marche des fiertés. Dès 15 heures, la foule s’est élancée à travers le centre-ville, accompagnée de panneaux aux slogans humoristiques ou tristement réalistes : « Mon corps, mon genre, ta gueule », ou encore « Liberté, égalité ».

Solidarité et convergence des luttes

Lise confie : « Je marche pour montrer que l’on existe et qu’on n’est pas près de se cacher », tandis que Luce rappelait : « Je suis vivant, contrairement à beaucoup d’adelphes morts. Je suis là pour honorer nos morts et encourager ceux encore vivants. On continue.  »

Abdou nous résume l’esprit de la marche : « Je marche contre toutes les discriminations, le seul moyen d’en finir réellement, c’est qu’il n’y en ait plus aucune. »

Alors que la CGT affichait sa présence, « convergence des luttes oblige ». Teihla exprimait une détermination intacte : « Je marche car on n’a toujours pas assez d’avancées sur les discriminations. Parce que j’ai été travailleuse du sexe et que je suis transsexuelle, parce que beaucoup des miens sont morts, par suicide ou homicide à cause de leur identité. Je veux les honorer. »

La manifestation s’est terminée sur un drag show place Jean-Jaurès. Bien plus qu’une manifestation cette marche des fiertés a été une fête.