Curly, un petit hérisson qui veut remplacer ses épines par de jolies boucles frisées, remportera-t-il un prix ? Après 72 heures de travail et la création de 137 plans derrière son ordinateur, Nicolas Prudent, un quinquagénaire de Roquefort-les-Pins, est l’un des heureux sélectionnés du World A.I. Film Festival (WAIFF) qui débute ce vendredi soir à Nice.
En récompensant notamment les meilleurs petits films réalisés grâce à l’intelligence artificielle, l’événement de deux jours, lancé par le département des Alpes-Maritimes, entend montrer que cette technologie et la puissance créative du cinéma n’ont rien d’incompatible… tout en éloignant les idées reçues et les craintes.
« Il serait dangereux de refuser l’IA qui ne remplacera pas l’imagination. Il faut la maîtriser, tenter de la comprendre et oser l’utiliser car elle va transformer cette industrie », dit le président du Festival, Marco Landi, dirigeant de l’Institut EuropIA, un ancien haut responsable d’Apple.
Julie Gayet et Claude Lelouch dans le jury
Un jury de spécialistes de l’intelligence artificielle, mais aussi du Septième art et de la télévision comme Julie Gayet, Claude Lelouch, Alexia Laroche-Joubert ou Jean-David Blanc, fondateur d’AlloCiné et de Molotov, a planché sur 1 500 courts-métrages reçus du monde entier.
Vendredi, les personnalités prendront part également, avant la cérémonie publique de remise des prix, au procès fictif de l’IA retransmis dans cinq salles du Pathé Gare du Sud de Nice et sur la plate-forme Cuult. Samedi, les professionnels participeront à plusieurs tables rondes afin d’établir un document de travail sur les bonnes pratiques et l’impact de l’IA.
Le Festival, appelé à devenir un rendez-vous récurrent sur la Côte d’Azur, pourrait également s’installer à l’étranger selon Marco Landi : des communes chinoise, japonaise et italienne ont exprimé leur intérêt pour cette manifestation. World AI Film Festival (WAiFF), les 11 et 12 avril, à Nice (Alpes-Maritimes). https://worldaifilmfestival.com/programme/