« C’est ignoble, inimaginable qu’on puisse se faire tuer parce qu’on est arabe ou noir ». Vêtue, comme une grande partie des participants au cortège, d’un tee-shirt appelant à la « Justice pour Hichem », Sihem, 36 ans, ne « réalise toujours pas » qu’elle a perdu son cousin, Hichem Miraoui, 46 ans, victime d’un attentat raciste commis par son voisin à Puget-sur-Argens dans le Var, il y a huit jours. Ce dimanche 8 juin au matin, elle est venue de La Ciotat avec son mari et leur fille de 10 mois pour prendre part à la marche blanche organisée par les proches de la victime au départ de la Porte d’Aix avant celle prévue à Puget-sur-Argens dans l’après-midi. « J’en dors plus la nuit, doit-on avoir peur pour nos enfants ? Est-ce qu’on devra regarder derrière nous quand on marche dans la rue ? ».