On a tous en nous quelque chose de Georges Mathieu. Enfin, peut-être pas vous, si vous êtes trop jeune. Quoique. Ce grand peintre des Trente Glorieuses a aussi été le précurseur du graffiti. Les quadras et plus l’ont eu dans leur porte-monnaie, quand les pièces de 10 francs qu’il a créées n’avaient pas encore été détrônées par l’euro.
Il a aussi dessiné le logo d’Antenne 2, à l’époque des deux ou trois chaînes télé, impossible de ne pas tomber dessus quasi quotidiennement. Mathieu voulait entrer dans la rétine des Français. La Monnaie de Paris, en partenariat avec le Centre Pompidou, consacre la première rétrospective depuis près de 25 ans à ce peintre phare de l’après-guerre. Et il nous en met plein la vue. Étions-nous aveugles pour l’avoir négligé à ce point ?