Melody Gardot lors du Festival de Jazz à Montreux. (Montreux, le 17 juillet 2009)
Loona/Abaca

Enceinte pour la première fois à 40 ans, la chanteuse de jazz partage sa peine sur Instagram alors que son mari l’a quittée pendant sa grossesse.

«Le premier avril est généralement réservé aux plaisanteries, mais il n’y a pas de quoi rire», a écrit Melody Gardot en légende d’une photo Instagram publiée mardi 1er avril, sur laquelle elle a dévoilé sa grossesse. En effet, si à première vue cette publication semble annoncer un heureux événement, la vérité derrière est plus mitigée. En légende du cliché qui révèle son ventre rond, la chanteuse américaine explique que son mari a décidé de la quitter pendant sa grossesse.

«Je voulais annoncer avec de belles photos cette nouvelle joyeuse et spéciale. Mais aujourd’hui, ce rêve est mort lorsque mon partenaire a abandonné le navire à environ 20 semaines de grossesse», écrit l’artiste. Comme elle l’explique dans sa publication, à 40 ans, Melody Gardot est enceinte pour la première fois. «À 40 ans, cette grossesse fait déjà l’objet d’un contrôle minutieux, mais je refuse de laisser un homme transformer un miracle en erreur. Je refuse de croire que j’ai choisi le mauvais partenaire. En fait, je sais que j’ai choisi la bonne personne, mais qu’il a finalement choisi une autre personne… lui-même», ajoute la chanteuse de First Song. 

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«J’ai peur, je suis seule et je suis brisée»

Cet événement semble impossible à surmonter pour la chanteuse qui partage sa tristesse dans un long message. «J’ai tellement pleuré que mes yeux sont devenus des œdèmes. (…) Je regarde mon ventre et je me demande ce qui va se passer. J’ai peur, je suis seule et je suis brisée», écrit l’artiste originaire du New Jersey. Elle-même «fille unique d’une femme célibataire» explique n’avoir jamais souhaité «reproduire ce genre de schéma», préférant rester à l’écart «du mariage et des hommes» dont elle a pu se méfier. Et c’est en suivant son cœur qu’elle a accepté d’épouser cet homme qui l’a finalement trahie.

«Je suis à mi-parcours d’un mandat, le regard fixé sur le canon d’un fusil appelé “maternité célibataire”», continue Melody Gardot. «À la place des félicitations, il y a les condoléances. Au lieu de célébrer, on réorganise…». Alors qu’elle se prépare à partir en tournée tout en étant enceinte pour notamment jouer lors d’une résidence de 8 soirées à l’Olympia, «un rêve (qu’elle) n’aurait jamais pu imaginer», elle déclare que c’est en tant que «femme seule, sans partenaire et sans maison», qu’elle devra concrétiser ce projet. «Mon cœur est brisé en mille morceaux et ne pourra jamais être recomposé», écrit la future mère. Elle termine son discours avec trois mots qui résonnent tout de même d’une force de résilience : «Liberté, égalité… maternité».