La cérémonie a débuté par la lecture d’un discours de Patricia Mirallès, ministre chargée de la Mémoire et des Anciens combattants, qui n’a pas pu être présente. L’objectif était de mettre en lumière cette guerre souvent oubliée. Par ses mots, la ministre a tenu à rendre hommage aux « 47 000 soldats métropolitains, légionnaires, tirailleurs africains, ainsi que 28 000 Vietnamiens, Cambodgiens et Laotiens, combattant au sein du Corps expéditionnaire français en Extrême-Orient » morts durant ce conflit. La Marseillaise et le traditionnel dépôt de fleurs devant le monument aux Morts ont suivi.
Une guerre souvent oubliée
Ces événements, survenus juste après la Seconde Guerre mondiale, dans un contexte de reconstruction en France, sont aujourd’hui encore assez méconnus. Pourtant, c’est un conflit marquant pour la France puisqu’il s’agit d’une des premières guerres de décolonisation de la seconde moitié du XXe siècle et que près de 83 000 soldats sont morts. « Organiser cette journée, c’est primordial, lorsque l’on sait que cette guerre n’est plus très connue et très peu enseignée », explique Lisette Narducci, adjointe au maire déléguée au monde combattant et à la mémoire.
Une cérémonie pour faire vivre la mémoire
Dans son discours, la ministre a surtout insisté sur l’héritage mémoriel de ce conflit. Pour elle, il est important « que soit transmis aux générations nouvelles ce double héritage : celui du courage, et celui de la vérité. Non pour exalter la guerre, mais pour comprendre ce qu’elle exige, ce qu’elle détruit, et ce qu’elle révèle aussi de la force humaine ».
Sur place, Nathan, 10 ans, venu accompagner son beau-père policier, semble avoir apprécié l’expérience : « C’était bien, parce qu’on a représenté ceux qui ont servi la France. Et j’ai appris des choses sur la guerre. »