Le 17 juin, date du dernier Conseil d’administration, Tony Estanguet et ses équipes feront état d’un boni à la hausse.

Mi-décembre, le Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques annonçait « au moins 26,8 millions d’euros d’excédent ». « Au moins ». « Entretemps, on a accompli le travail de clôture », présente Frédéric Lacroix, directeur exécutif administratif et financier de Paris 2024. Tony Estanguet, président du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, révèle que, le 17 juin, au Conseil d’administration qui scellera la fin officielle du conseil d’administration avant de passer la main au liquidateur (le cabinet BTSG) seront annoncés « 76 millions d’euros de boni. » Avec comme chiffres définitifs de l’organisation des Jeux de Paris 2024 : 4,494 milliards d’euros de revenus et 4,418 milliards d’euros de dépenses.

« 76 millions d’euros de boni, c’est une excellente nouvelle. Le chiffre n’est pas définitif, définitif, on aura copie finale dans quelques mois. C’est de l’argent qui va au sport. C’est un héritage pour le sport. Un héritage très important dans un contexte budgétaire qu’on sait très difficile. 20% seront directement reversés au Cnosf, 60% au fonds de dotation de Paris 2024 géré par les membres fondateurs (le Cnosf, le Cpsf, l’État, la ville de Paris, la région Île-de-France, le Conseil départemental) qui vont pouvoir financer des projets dans le sport français. Et enfin 20% revenant au CIO, avec peut-être la possibilité qu’une partie, voire la totalité, puisse être utilisée par les Jeux 2030 en France », détaille Tony Estanguet.

Fabrice Lacroix précisant au sujet des 20% revenant au CIO : « Il ne peut s’agir que de projets d’héritage et pas pour financer des charges d’exploitation courante ou combler des déficits. L’idée est de laisser une trace et faire retour du succès des Jeux au monde du sport et du mouvement sportif. »

À l’heure du bilan, Tony Estanguet prend le temps de rappeler : « On a toujours été animés par le double objectif de réussir de grands Jeux, des Jeux exceptionnels et d’avoir l’objectif de l’équilibre. » Et de l’héritage. « Le fonds de dotation a décidé de pouvoir accompagner des projets avec trois grands objectifs : célébrer les Jeux de Paris 2024, accompagner le développement de projets initiés par Paris 2024 (journée paralympique, savoir nager…), accompagner les athlètes acteurs clé des Jeux. Le financement de la vasque (pour les trois prochaines années) qui retrouvera le ciel de Paris à partir du 21 juin entre dans le premier enjeu de célébrer les Jeux dans les prochaines années. »

Discret depuis la fin des Jeux, Tony Estanguet, qui était ces derniers jours à Los Angeles dans le cadre de sa mission de membre de la commission de coordination pour les Jeux 2028, raconte : « J’ai pris un peu de recul par rapport à tout ce que nous avons vécu ces dernières années pour digérer tout ça. L’objectif est de retrouver une activité à partir de la rentrée, je commence à réfléchir. J’ai fait un gros break, c’est très agréable, même si je suis très occupé entre mes activités au CIO et diverses sollicitations à droite, à gauche, je ne manque pas d’occupation mais j’ai du temps pour réfléchir à la suite… »

En attendant de penser à la suite, Fabrice Lacroix glisse : « Il reste une quinzaine de salariés dans les bureaux de Paris 2024, douze ou dix mi-juin, une dizaine le 30 juin quand on fermera physiquement les bureaux. Je resterai quelques semaines de plus pour répondre à des questions de la Cour (des Comptes) mais les bureaux seront fermés et c’est le liquidateur qui réalisera les derniers actifs, soldera les derniers passifs, les choses à payer, d’éventuels litiges en cours, il y en a extrêmement peu mais cela peut durer un peu de temps… »