Le président de la Conférence des rabbins européens (CER) a appelé dimanche les autorités à « prendre des mesures urgentes » pour protéger les juifs et notamment leurs dirigeants religieux après l’agression d’un rabbin pour la seconde fois en quelques jours en France.
« La violente attaque contre le rabbin Lemmel » près de Paris « à la suite d’une précédente agression contre lui en Normandie, est méprisable », a estimé Pinchas Goldschmidt, président de cette organisation, dans un communiqué.
« Il ne faut pas transformer les rabbins et les juifs en cibles dans les rues d’Europe »
« Il ne faut pas transformer les rabbins et les juifs en cibles dans les rues d’Europe », a-t-il ajouté. Il appelle « toutes les autorités à prendre des mesures urgentes pour s’assurer que les juifs peuvent vivre et marcher librement et en sécurité dans chaque ville européenne ».
Selon lui, « les rabbins sont particulièrement vulnérables et ils doivent être en mesure de vivre dignement et fièrement en tant que juifs, sans peur de subir des violences, dans les villes où ils exercent ».
La Conférence des rabbins européens, dont le siège se trouve à Munich en Allemagne, rassemble plus de 900 leaders religieux en Europe, précise le communiqué.
Le rabbin Elie Lemmel a été violemment agressé à coups de chaise vendredi à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) quelques jours seulement après un acte similaire la semaine précédente à Deauville (Calvados).
Le Palestinien soupçonné de l’avoir agressé a été placé en hospitalisation sous contrainte pour recevoir des soins psychiatriques après avoir initialement été mis en garde à vue, a appris l’AFP vendredi auprès du parquet de Nanterre.
1 570 actes antisémites recensés en France en 2024
Le ministère public a précisé que « selon les documents d’identité en langue allemande trouvés en sa possession », cet homme « serait né à Rafah (dans le sud de la bande de Gaza, NDLR) et serait âgé de 28 ans ».
Cette agression a suscité l’indignation de la communauté juive et du gouvernement qui a pointé la « radicalisation » du débat public comme terreau de cet acte. En 2024, 1 570 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’Intérieur.