Posted On 9 juin 2025

Ce n’est pas seulement le sport avec la gestion calamiteuse du Stade des Alpes qui est mis en difficultés, mais aussi la culture. Cette fin de mandat est en train de solder une politique une décennie catastrophique faite d’Oukases , de suppressions de subventions, de réglements de comptes dans le secteur culturel. 

Un journaliste de gauche ,  Frédéric Martel de France Culture , avait établi un inventaire accablant et récemment Yves Aupetitallot, ancien directeur du Magasin-CNAC a porté le coup de grâce en évoquant « Un champ de ruines culturel » concluant  « toutes les forces politiques, de droite ou de gauche, doivent s’unir pour tourner la page Piolle » car « un troisième mandat de cette nature et Grenoble sera vraiment un village ».

  LA BOBINE EST EN REDRESSEMENT JUDICIAIRE

Aujourd’hui La Bobine est en liquidation judiciaire . « C’est un des lieux emblématiques de la culture à Grenoble. Depuis 27 ans, La Bobine proposait des concerts, des ateliers, un service de restauration et un bar. Dans le très beau cadre du parc Paul-Mistral  » rappelle Clément Berthet dans le DL ( 8/6/24). 

L.LHEUREUX L’ADJOINTE ( Verts/LFI) CALAMITÉ AURA ÉTÉ LA FOSSOYEUSE de la CULTURE

A cette annonce on entend aucun élu, Lucille Lheureux l’Adjointe/calamité ( Verts/LFI) à la culture n’a pas encore exprimé sa compassion et son impuissance , mais ça viendra . Féminisons bien le mot :elle aura été une fossoyeuse de la culture. Un lieu supplémentaire de convivialité et d’échanges disparait. La ville s’affaiblit, s’affadit , se normalise.  Tout à côté par contre on a trouvé les fonds pour installer sous l’anneau de vitesse l’école du vélo avec … 1,2 millions d’€ de budget . Il y avait une centaine d’inscrits à la rentrée dernière et d’aprés nos calculs l’heure pour les cours pour adultes revient à 1300 €. 

230 000 € POUR 100 PANIERS REPAS à la FIN DE L’ANNÉE

ça fait penser à l’étude sur la  » sécurité sociale alimentaire » et les 230 000 € de subventions à une association savoyarde amie qui produira une centaine de paniers repas en fin d’année.

Rien pour la Bobine sinon deux mois d’exonération de loyer. Selon certains internautes qui s’expriment sur le site du DL, la suppression du parking de 120 places derrière l’anneau de vitesse aurait contribué au problème. Même si une minorité vient en voitures, si celle-ci disparait, l’équilibre financier est compromis. Les commerces grenoblois le savent bien. 

LA BOBINE A DONNÉ DES GAGES EN SOUTENANT L’ULTRA GAUCHE DU 38

Pourtant la Bobine avait donné des gages, soutenant le groupe de l’ultra gauche installé par la municipalité pour 40 ans au 38 rue d’Alembert. Le 5 juin une soirée était organisée pour l’aider à recueillir les 27 000 € qui manquent encore pour les travaux. Une perte de recettes pour la Bobine qui n’était pas la plus opportune alors elle-même dans la phase de redressement judiciaire… 


La Bobine en soutien au 38 rue d’Alembert : l’appui à l’ultra gauche n’a pas suffit …

Patrick SOUILLOT ( LA FABRIQUE OPÉRA) A DÉMOCRATISÉ L’OPÉRA

Du côté de la Fabrique Opéra, Patrick Souillot , l’emblématique chef d’orchestre est confiant. Certes il a demandé de placer la structure en redressement judiciaire lui aussi, mais il veut s’en sortir. Créée en 2006 par le chef d’orchestre, cette structure propose des opéras de grands noms (Verdi, Bernstein, Gounod…) en fédérant 400 à 500 élèves, apprentis et étudiants issus d’établissements d’enseignement professionnel et technique. Avec un credo, l’opéra pour tous. « Ce modèle a permis à des milliers de jeunes de gagner confiance en eux, d’acquérir des compétences, et de participer à des œuvres collectives d’exception. Il a démocratisé l’opéra, attiré un public plus jeune et familial », estime Patrick Souillot ( DL du 5/6/25) 

4000 € DE LA VILLE SUR… 600 000 € DE BUDGET

Son succés est formidable , appuyé sur une centaine de bénévoles, un budget alimenté à 67 % par la billetterie,  des sponsors, des mécènes, 47 établissements scolaires touchés… Avec ces 600 000 € de budget elle perçoit une subvention de… 4000 € de la ville et celle de la Métropole n’est plus versée du fait d’un conflit politique ville/Métropole!  Pour comparer, des toilettes sèches installées au jardin de ville, fermées ,car elles ne fonctionnent pas, coutent 55 000 €. Les toilettes à éoliennes installées parc paul Mistral et enlevées… 110 000 €.

WEST SIDE STORY A ATTIRÉ 1 200 SPECTATEURS AU SUMMUM

West Side Story début juin a accueilli 1 200 spectateurs au Summun. L’oeuvre de démocratisation de l’Opéra est donc menacée par la politique municipale. Celle ci est à front de boeuf tant elle est bête. Car derrière des accents de modernité sur la planète pour endormir le gogo, on à à faire à des incompétents maladifs. 


Alain Carignon a MC2 avec Patrick Souillot,le chef d’orchestre, Laetitia Rabih, Présidente du MC2 , Aurelie Ferro et Henri Baile

LES ÉLUS ROUGE/VERTS ONT TIRÉ SUR TOUT CE QUI BOUGE

L’arrivée des Rouge/Verts avait été marquée par la suppression de la subvention aux Musiciens du Louvre , puis par la dissolution de la Régie RC2 qui gérait  » le ciel » et La Chaufferie car ils voulaient se débarrasser des deux opérateurs: en fin de procédure, salaires à rétablir sur 4 ans, indemnités, obligation de réembaucher qu’il faut payer pour l’éviter, l’opération avoisinera le million d’€. 

ILS ONT REPRIS LA PROGRAMMATION DES THÉÂTRES…

Il y a eu l’élimination du  Tricycle, le collectif qui assurait la programmation des Théâtres ,afin de la reprendre en mains ,qui aboutit a perdre 40 000 spectateurs au Théâtre Municipal dont la directrice obéit à l’Adjointe à la culture. 

… IMPOSÉ DES CADRES à LA CRÉATION ARTISTIQUE

On se souvient de la fermeture des bibliothèques, et ça continue. De la baisse de la subvention à MC2. Une première.  Un champ de ruines municipal dans lequel les créateurs ont survécu dans la débrouillardise , maintenant à Grenoble cette effervescence et cette diversité culturelle qui sont la marque de la ville.  Malgré la volonté par les chartes et autres obligations d’imposer le discours municipal dans toutes les créations culturelles.

LA FIN DU MANDAT CONFIRME LE DÉBUT 

La fin de la Bobine, les menaces qui pèsent sur la Fabrique Opéra éclairent d’un jour particulier la fin du mandat. Elle confirme le début . Par sectarisme, refus de tout pragmatisme, choix financiers liés à une idéologie hors sol, Eric Piolle et sa majorité ont fait un mal fou à Grenoble. 

Laurence RUFFIN ( Verts/LFI) la CANDIDATE DE PIOLLE DEVRA S’EXPLIQUER

Laurence Ruffin, choisie pour poursuivre cette politique en changeant seulement le visage, devra s’en expliquer. Pas seulement sur l’avenir. Mais sur le passé le plus ancien et le plus récent.  Avec la même méthode , mélange de brutalité et d’indifférence, elle converge vers le même résultat.