Vous avez fait toute votre carrière à EDF Hydro, quel est votre parcours ?

« J’ai commencé en 1998 dans le Jura, puis j’ai exercé une première fois en Haute-Loire, à Brives-Charensac, où j’ai passé une douzaine d’années. Je suis parti trois ans à l’usine marémotrice de la Rance (Ille-et-Vilaine) avant de revenir une seconde fois en Haute-Loire, cette fois à Monistrol-d’Allier, durant cinq ans. »

Aujourd’hui vous prenez la tête d’EDF Hydro Loire, ça représente quoi ?

« L’entité, c’est dix barrages hydroélectriques sur la Loire et le Lignon. Cela comprend notamment les ouvrages de Villerest et Grangent dans la Loire, et Lavalette en Haute-Loire. En 2024, ces installations ont produit l’équivalent de la consommation annuelle en électricité de 170 000 habitants, soit la taille d’une ville comme Saint-Etienne. »

« Si la nature est généreuse, on pourra produire plus »

Mais cette production dépend du niveau des barrages…

« En effet. Si la nature est généreuse, c’est-à-dire s’il pleut beaucoup (sourire), on pourra produire plus d’électricité. Les années 2022 et 2023 ont été un peu compliquées, 2024 moins, et 2025 s’annonce bien. »

C’est quand même un problème de ne pas savoir combien on peut produire d’électricité exactement ?

« Si tout se passait comme à l’usine marémotrice de la Rance, où on connaît les horaires des marées, donc ce qu’on va produire, ce serait plus simple… Mais on s’adapte. Et puis nous produisons une électricité décarbonée, donc bonne pour la planète. »

Les visites de la centrale de Grangent sont toujours d’actualité ?

« Évidemment. Nous avons reçu des lycées tout récemment, et cet été, en partenariat avec l’office de tourisme Loire Forez, le grand public pourra venir visiter l’ouvrage tous les mardis (1). J’en profite aussi pour préciser qu’un guide passera des messages tout l’été, en amont et en aval du barrage, pour prévenir des risques liés aux lâchers des eaux. »

(1) Renseignements au 04.77.96.08.69.