PORTRAIT – Promu secrétaire général de Beauvau, cet agrégé au physique de boxeur a deux ennemis : l’islamisme rampant et la bureaucratie sclérosante.
«Vous connaissez beaucoup d’agrégés de droit qui ont été videurs de boîtes de nuit ? Hugues l’a été sept années durant pour payer ses études». Frédéric Péchenard, l’ancien directeur général de la police nationale, se permet cette confidence au sujet de son ami de vingt ans, le préfet Hugues Moutouh. À 57 ans, celui-ci vient d’être promu secrétaire général du ministère de l’Intérieur par Bruno Retailleau. L’hôte de Beauvau est en quête de profils solides pour l’épauler, alors qu’il entame le rude parcours qui doit le mener jusqu’à l’élection suprême.
Fils d’une Parisienne de souche normande et d’un Français d’Indochine né à Hanoï, Moutouh l’Eurasien se dépeint, avec humour, comme «un enfant de l’Empire». Son bureau est truffé de messages : un maillot de rugby, une photo du Général, un sabre de garde royal et une instruction à la plume de Joseph Fouché, le terrible Duc d’Otrante…
Capable de disséquer le grand helléniste Vernant
De l’avis des préfets les plus capés du ministère, Hugues Moutouh est un homme «en trompe-l’œil». Son…
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