Jean-Luc Mélenchon a salué le « courage extraordinaire » des militants présents sur le navire Madleen arraisonné par Israël.

Capture d’écran LFI

Jean-Luc Mélenchon a salué le « courage extraordinaire » des militants présents sur le navire Madleen arraisonné par Israël.

INTERNATIONAL – Une « entreprise réussie », selon Jean-Luc Mélenchon. Alors que la marine israélienne a intercepté et dérouté ce lundi 9 juin le bateau Madleen transportant de l’aide humanitaire pour Gaza qui tentait de « briser le blocus israélien » de Gaza, avec à son bord 12 militants parmi lesquels la Suédoise Greta Thunberg ou la députée européenne insoumise Rima Hassan, le leader de La France insoumise a « salué le courage extraordinaire » de l’équipage de la Freedom Flotilla Coalition.

« Je dis qu’ils ont réussi leur entreprise car ils ont, en une nuit, obtenu et fait davantage que n’avaient fait le gouvernement français et tous les gouvernements du monde pour mettre en cause la politique criminelle de Monsieur Netanyahou », a affirmé Jean-Luc Mélenchon, alors que plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées ce lundi soir un peu partout en France à l’appel de la gauche et d’ONG pour demander la libération de l’équipage de la « Freedom Flotilla ».

Jean-Luc Mélenchon a également qualifié la manœuvre israélienne « d’acte de piraterie internationale ». « Nous craignons le pire, car ceux qui ont procédé à cet arraisonnement sont capables du pire et l’ont montré en toutes circonstances », a lancé devant la presse l’ancien candidat à l’élection présidentielle française, avant de rejoindre le centre de la place de la République, remplie de plusieurs milliers de personnes.

« Le spectacle est terminé », dit Israël

Interrogé sur BFMTV, l’ambassadeur d’Israël en France, Joshua Zarka, a affirmé que « la croisière ne s’amuse plus, le spectacle est terminé », tout en affirmant que les 12 membres de l’équipage se situaient désormais au port d’Ashdod, en Israël. Une information confirmée par un photographe de l’AFP ce lundi soir, selon qui le voilier Madleen est bel et bien arrivé dans cette ville portuaire proche de Gaza.

Autre point de tension : le lieu de l’arraisonnement du bateau. Un tracker qui suivait le voyage de la Freedom Flotilla Coalition plaçait le bateau dans les eaux internationales au moment de son interception par la marine israélienne, provoquant de vives critiques de nombreux pays comme l’Espagne ou la Turquie. Mais aussi des partis de la gauche française, la patronne des Écologistes Marine Tondelier appelant à « une mobilisation populaire internationale » pour « amener les États à s’engager pour leur protection et leur libération ». « L’équipage a atteint son but. Il doit maintenant faire l’objet d’un soutien des États européens. Le silence des gouvernements serait une faute », a de son côté réagi le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure sur X.

Le président français Emmanuel Macron avait de son côté « demandé de permettre, dans les plus brefs délais, le retour en France » des six ressortissants français, selon l’Élysée. « Depuis que nous avons eu connaissance de leur projet, contre les risques duquel nous les avons mis en garde, nous avons été en lien avec les autorités israéliennes pour prévenir tout incident », a également affirmé le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, dans une déclaration transmise à la presse quelques minutes avant la communication de l’Élysée.

L’ambassadeur israélien en France a de son côté affirmé que le navire Madleen « a été arraisonné immédiatement quand il est entré dans les eaux territoriales israéliennes, pas avant ». De la « propagande » selon Manuel Bompard, le coordinateur national de la France insoumise dénonçant une arrestation « dans les eaux internationales » et un « blocus humanitaire de Gaza illégal ».