Attraper un train pour passer du plateau de Télématin aux travées de La Baleine. Tel était, ce lundi, le programme de Marine Tondelier et de sa veste verte. La secrétaire nationale d’Europe écologie-Les Verts (EELV) était de passage à Nice en marge de l’Unoc pour y marteler les attentes de son parti afin que le rendez-vous n’accouche pas d’une souris. A commencer par une « vraie sanctuarisation des aires marines protégées » (AMP).
« Emmanuel Macron se vante que la France ait 30% de sa zone économique exclusive en [AMP]. Protégées… de quoi? Selon les standards internationaux, on n’a pas le droit d’y avoir des activités destructrices. En France, seul 0,1% est en fait vraiment sanctuarisé », déplore-t-elle. Enjoignant le Président à ne pas « se cacher » derrière l’annonce de la création d’une grand aire en Polynésie française pour « ne rien faire en métropole », elle plaide aussi pour « interdire les chalutiers de plus de 25m le long des côtes ». Une bouée de sauvetage pour la pêche artisanale « qui crève », dixit l’élue.
« Faites un référendum! »
Posée sur une chaise jaune au milieu d’une allée du Palais des expos niçois, espace grand public de l’Unoc, l’écologiste a atterri dans le téléphone du président de Région Renaud Muselier, venu la saluer et… glaner un selfie! Marine Tondelier a surtout profité de sa venue pour tacler la politique nationale. Suspension du dispositif MaPrimeRénov, suppression par le parlement des Zones à faible émission… « J’ai vu qu’Emmanuel Macron s’était ému de ces reculs lors de l’Unoc, tançant ses troupes. Quelle audace! Cela fait des mois que ça dure: fin du leasing social pour les voitures électriques, baisse de 66% du fonds verts. Il veut aussi nous faire croire que François Bayrou, macroniste de la première heure, n’était pas son choix? », raille-t-elle. Et la secrétaire d’EELV de lui lancer: « Vous voulez des référendums? Faites-en un pour demander aux Français s’ils veulent des substances neurotoxiques dans l’environnement ». Dans son viseur: la réintroduction, actée en commission à l’Assemblée, de l’acétamipride, un pesticide aux dangers avérés pour la biodiversité, pointé par plusieurs chercheurs français pour sa persistance dans le corps humain.