ENQUÊTE – Dénigrement professionnel, harcèlement moral, menaces physiques… Le phénomène concerne des universitaires français et étrangers.

Serait-il devenu banal, dans la France de 2025, qu’un chercheur travaillant sur l’islamisme soit dénigré, harcelé, menacé et placé sous protection policière ? Le débat soulevé par le rapport « Frères musulmans et islamisme politique en France » est l’occasion de rappeler que c’est le cas depuis plus de deux ans de Florence Bergeaud-Blackler, docteur en anthropologie, chargée de recherche au CNRS et présidente du Centre européen de recherche et d’information sur le frérisme.

La raison en est connue : la publication en 2023 de son livre Le Frérisme et ses réseaux, l’enquête (Odile Jacob) visant les Frères musulmans. La réalité de cette menace, que certains nient ou relativisent depuis des décennies, est avérée. On sait depuis l’affaire Rushdie en 1989 que l’islamisme condamne à mort des écrivains. Et, depuis plus de trente ans, des tueurs, visant des cibles désignées, ont décapité des enseignants, égorgé des intellectuels, abattu des journalistes ou des caricaturistes de Kaboul…

Cet article est réservé aux abonnés. Il vous reste 95% à découvrir.

Le Figaro

Vente Flash

3,99€ par mois pendant 12 mois. Sans engagement.

Déjà abonné ?
Connectez-vous