VIDÉO – La cheffe de file du RN estime que «des hordes barbares peuvent en toute impunité médiatique et judiciaire mettre à sac la capitale de la France».

Après s’être longuement attaquée à l’Union européenne, la triple candidate malheureuse à la présidentielle s’en est prise à Emmanuel Macron ce lundi 9 juin à Mormant-sur-Vernisson (Loiret). «Si j’ai un tweet à lui proposer, ça serait : ’Pas champion mon frère’», a raillé Marine Le Pen lors d’un rassemblement avec ses alliés européens, en référence à un tweet écrit par Emmanuel Macron.

À l’origine de cette diatribe : les débordements qui ont éclaté après la victoire du PSG en finale de Ligue des champions. «Qui peut croire sérieusement que la France d’Emmanuel Macron pourrait mener une guerre d’ampleur quand il est déjà incapable de gérer le chaos qui règne les soirs de match à 200 mètres de l’Élysée ?», a lancé la cheffe de file du Rassemblement national, encouragée par les cris de ses partisans.

«Des postures tartarinesques»

Entourée notamment du premier ministre hongrois Viktor Orban et du leader du parti espagnol Vox Santiago Abascal, Marine Le Pen a estimé que les envolées guerrières du président français sont «des postures tartarinesques». Pour preuves selon elle : le narcotrafic qui «contrôle des parties entières du territoire» et «des hordes barbares pouvant en toute impunité médiatique et judiciaire mettre à sac la capitale de la France».

La grande fête après la victoire sans appel du PSG face à l’Inter Milan (5-0) le samedi 31 mai à Munich avait été assombrie par de nombreux incidents et dégradations à Paris et dans le reste de la France. Un mineur de 17 ans a notamment été tué à coups de couteau à Dax, dans le Sud-Ouest, et un jeune homme d’une vingtaine d’années est mort dans la capitale après avoir été percuté à scooter par une voiture.

Les forces de l’ordre avaient procédé à 563 interpellations dans la nuit de samedi à dimanche à travers le pays et à 79 autres la nuit suivante. Une vingtaine d’hommes ont comparu mardi à Paris, accusés de vol ou de violences contre des policiers aux abords des Champs-Élysées.