Ces dernières semaines, Patrick Sébastien a
fait parler de lui avec la sortie de son 23ᵉ album studio, Olé
osé (chansons très crues inédites et interdites).
Fidèle à son style décomplexé, il assume pleinement le ton de ce
disque. Un choix qui s’avère payant puisque certains titres comme
La Quéquette à Raoul, Est-ce que tu l »as vu ? ou encore
Petit spermatozoïde ont rapidement généré des
millions de vues sur les réseaux sociaux
. Pourtant, malgré
ce succès populaire, le septuagénaire continue d’attirer son lot de
critiques, une constante dans sa carrière.

Lors d’une interview accordée à La Dépêche du Midi mardi
dernier, l’artiste de 71 ans est revenu sur ces attaques
récurrentes. « Ça fait 50 ans qu’on me traite de beauf, de
blaireau, d’inculte… », déclare-t-il sans détour. Face à ces
jugements, il répond avec humour et fermeté : « Alors inculte…
Je dois être le seul mec qui a gagné trois fois Question pour un
champion, j’ai une culture générale assez costaud ». Et de
rappeler qu’au-delà de son image, il défend des valeurs qui lui
tiennent à cœur : « Je ne bois pas, je ne me drogue
pas
, je ne suis pas violent, je suis un humaniste, je
soutiens la cause LGBT. »

Patrick Sébastien tacle ses détracteurs

Patrick Sébastien ne cache rien de sa vision de la vie ni des
critiques qui l’accompagnent depuis toujours. « Toute ma vie,
j’ai essayé de faire du bien aux gens », confie-t-il, en
assumant totalement les sujets légers ou crus de ses chansons. Il
se défend aussi face à l’étiquette de beauf : « Le cul j’en
parle, je le vis comme beaucoup de gens, sans plus, c’est
ça être un beauf ?
Je vous le souhaite à tous. »
Malgré les drames qu’il a traversés, il insiste : « J’arrive à
71 ans, sans came, sans psychiatre, sans alcool… je suis
debout. » Ce regard parfois blessant du public, notamment pour
ses enfants, l’a longtemps touché, mais aujourd’hui, il relativise
: « Je suis ce que je suis. Je n’ai jamais voulu masquer mes
trucs. J’ai des qualités et des défauts, je vous les montre. Comme
tout le monde. »

L’ancien animateur du Plus grand cabaret du monde porte
aussi un jugement sans détour sur ceux qui le dénigrent : « Le
premier pilier de la bêtise, c’est de juger avec dédain
l’intelligence des autres. Tous ces gens qui jugent comme ça, ce
sont des mecs qui ont une haute idée d’eux-mêmes. C’est des
sous-merdes !
 » Derrière cette franchise,
celui qui a noyé ses blessures dans l’alcool
rappelle que la
célébrité touche aussi ses proches. Lors d’une interview avec le
magazine Gala, il a ouvert les portes de son quotidien, aux côtés
de sa famille. Dans cet échange sincère, sa fille
Lily a notamment révélé avoir été confrontée à un
harcèlement quotidien, illustrant combien les critiques publiques
peuvent laisser des traces bien au-delà de la sphère
médiatique.

Une situation qui affecte sa fille Lily

Entre Lily et son père Patrick Sébastien, la complicité est
forte, mais cette relation n’a pas empêché l’émergence de blessures
profondes. Lors d’un entretien accordé au magazine Gala,
la jeune fille a confié avoir subi un lourd harcèlement. À l’école,
elle a souvent été la cible de moqueries et de remarques
désobligeantes en raison de la notoriété et de l’image publique de
son père. « Ça n’a pas été simple. J’ai été harcelée à
l’école, on me renvoyait tout le temps aux Sardines et à l’image
censément ‘beauf’ de mon père
« , a-t-elle expliqué.
Elle a également tenu à nuancer cette image souvent caricaturale :
« Les gens ne connaissent pas le vrai Patrick. Celui qui passe
son temps dans notre maison du Lot, enfermé dans son bureau, à
créer, écrire des textes, faire des mots croisés et écouter
Barbara. »

« Enfant métisse de Patrick Sébastien, Lily Boutot affirme
avoir souffert de la notoriété de son père. En interviews, elle
évoque à quel point cela a été difficile pour elle. Notamment les
brimades, les chansons des ‘Sardines’ qu’on lui chantait à
tue-tête, sans oublier le fait qu’on qualifie sans cesse son père
de ‘beauf' », nous a précisé le journaliste Jason Mathurin,
spécialiste people chez
NextPlz
.

Cette situation a profondément touché le producteur, lui-même
régulièrement visé par les critiques. Très sensible à ce que sa
fille a pu vivre, il ne cache pas son émotion lorsqu’il aborde ce
sujet. D’ailleurs, l’auteur-compositeur n’a pas hésité à prendre la
parole récemment pour exprimer son ressenti sur ce genre
d’attaques, lors de son dernier passage à la télévision. Une
manière pour lui de défendre non seulement son image, mais
aussi celle de ses proches
, souvent injustement entraînés
dans la tourmente médiatique.

« Originaire de Tahiti, Lily a été adoptée en 2007
par Patrick Sébastien et sa compagne de l’époque, Nathalie Boutot.
Lily n’a d’ailleurs pas pris le nom de plume son père, sans doute
pour éviter qu’on ne l’embête avec »
, ajoute Jason
Mathurin, que nous avons interrogé à ce sujet.

La question du racisme en France agace
Patrick Sébastien

Pendant que le Festival de Cannes battait son plein,
Mathieu Kassovitz a déclenché une vive controverse
en dénonçant un « problème de racisme » en France. Lors
d’une interview sur LCI,
l’acteur victime d’agressions sexuelles
a provoqué de
nombreuses réactions en déclarant : « Je pense qu’il n’y
a plus de Français de souche
, enfin si cela s’appelle des
fins de race, ils vont se mélanger avec les autres. » Des
propos qui n’ont pas manqué de faire réagir Patrick Sébastien.
Connu pour son franc-parler, l’ex-animateur de France Télévisions a
répondu sans détour à ces affirmations.

Le mois dernier, sur le plateau de Face à l’info sur CNews, le
natif de Brive-la-Gaillarde a exprimé son incompréhension et son
désaccord. Choqué par les paroles de Kassovitz, il a pris exemple
sur sa propre famille : « Moi, j’ai trois enfants. Il y
en a deux qui sont blancs et ma fille qui est métisse
. Je
me vois mal expliquer à deux de mes enfants : ‘Vous êtes des fins
de race’ et expliquer à l’autre : ‘Non non, tu es supérieure’. Ça
ne tient pas debout. » Une déclaration qui reflète son
engagement contre les discours racistes et les jugements basés sur
l’origine. Fidèle à son habitude, Patrick Sébastien n’a pas hésité
à se faire entendre sur ce sujet sensible, marquant une fois de
plus sa position claire face à ce type de polémique.