« Mon souhait c’est qu’il n’y ait pas d’autre dissolution » de l’Assemblée nationale, affirme Emmanuel Macron, ce lundi 9 juin, en marge de la conférence mondiale sur les océans à Nice.
« Mais mon habitude n’est pas de me priver d’un pouvoir constitutionnel, parce que si des formations politiques décidaient d’avoir une approche totalement irresponsable et bloquer le pays, peut-être me retrouverais-je dans une situation où je dois utiliser la Constitution », a-t-il toutefois ajouté.
« Mon souhait, c’est que ce Parlement qui correspond d’ailleurs à l’état du pays et de ses sensibilités trouve le chemin d’une action utile pour le pays aux côtés du gouvernement », a encore dit le président.
S’il a « assumé » sa décision du 9 juin 2024, le chef de l’État a reconnu à nouveau qu’elle n’avait pas été « comprise » par les Français. Mais il a balayé les « reproches » d' »immobilisme »: « c’est aux formations politiques » et au « gouvernement » de « faire avancer le pays », a-t-il déclaré.
« Immobilisme des formations politiques »
« Ce serait un peu facile de reprocher au président de la République le vote des Français et l’immobilisme des formations politiques, dont certaines ont expliqué que le président avait trop de pouvoir », a-t-il lancé.
« Dans toutes les démocraties autour de nous, les formations politiques qui n’ont pas de majorité apprennent à travailler ensemble pour bâtir de l’action. C’est ça ce qu’on doit faire », a-t-il ajouté.
« Et moi, je vous rassure, je continue d’agir dans mes prérogatives et là où je suis, et vous le voyez aujourd’hui, je ne lâche aucun combat et je n’en lâcherai aucun », a insisté Emmanuel Macron en référence à son action pour les océans au niveau international.
Manifestant une fois de plus, comme à plusieurs reprises ces derniers jours, un certain agacement face aux décisions prises par le gouvernement et/ou le Parlement, il a estimé que « la solution pour le pays » n’était « en tout cas pas de détricoter les choses, ni de détricoter l’écologie, ni de détricoter l’économie ».
Le président de la République retrouvera le 8 juillet son pouvoir de dissolution, un an après le second tour des législatives anticipées provoquées par la précédente dissolution.
Article original publié sur BFMTV.com