Panique à Amity Island ! Une jeune fille a disparu en mer pendant une fête et ses restes viennent d’être découverts sur la plage de la station balnéaire. Le médecin légiste conclut à un accident. Mais Martin Brody (Roy Scheider) a une autre piste. Un aileron dépassant de l’eau, les jours suivants, lui donnera raison…
Louis de Funès, Alain Delon et Meryl Streep
(Re) voir Les Dents de la mer (1975) sur grand écran. L’expérience est tentante même si « c’est à la fois génial et affreux de visionner ce film avant de partir en vacances parce qu’après t’y penses à chaque minute quand tu te baignes », plaisante Sylvain Pichon, co-directeur et programmateur des Méliès à Saint-Étienne.
Le tout premier chef-d’œuvre de Steven Spielberg est l’un des quatorze longs-métrages sélectionnés par les deux établissements stéphanois pour sa thématique « L’Été au ciné » (du 14 juin au 27 août) (1).
Des fictions estivales à découvrir en copies numériques : « Tout au long de l’année, on a des cases “Méliès classiques” et des cases “Méliès Cultes”. On a donné à ces cases une couleur particulière pour l’été. L’idée, c’est de proposer une programmation qui donne envie au public de venir déguster des films bien au frais, dans une salle climatisée ».
Et les dégustations sur le sable chaud et les fortes chaleurs se déclineront dans plusieurs genres. Les amateurs de septième art auront le choix entre les péripéties du maréchal des logis-chef Cruchot (Louis de Funès) en pleine chasse aux nudistes tropéziens (1965) et les jeux de séductions dangereux au sein du quatuor Alain Delon-Romy Schneider-Maurice Ronet-Jane Birkin autour d’une Piscine (1969, de Jacques Deray).
Ou encore entre l’idylle du duo Clint Eastwood-Meryl Streep dans le comté de Madison (1995) et le regard admiratif du jeune Marcel Pagnol pour son papa venant d’abattre deux bartavelles au cœur du massif du Garlaban (La Gloire de mon père , d’Yves Robert, 1990). « On essaie d’être éclectiques avec des films cultes et des plus pointus et moins connus comme Monika (1953), d’Ingmar Bergman », assure Sylvain Pichon.
« Nos Jours heureux a été choisi par nos ambassadeurs 15-25 ans »
Le cinéma indépendant art & essai a aussi programmé Jardin d’été (1994), de Shinji Somai (« un réalisateur qu’on redécouvre parce que le distributeur Survivance réédite son œuvre petit à petit ») et Moonrise Kingdom (2012) : « Avec la sortie du nouveau Wes Anderson ( The Phoenician Scheme ), il n’était pas inintéressant de ressortir ce film-là qui est complètement le film de colonies de vacances d’été. »
Un autre long-métrage sur les colonies de vacances, devenu culte, sera projeté dans l’établissement stéphanois : Nos Jours heureux (2006) du duo Éric Toledano-Olivier Nakache. « Il a été choisi par les Ambassadeurs 15-25 ans du Méliès », précise Sylvain Pichon.
Parmi les autres fictions estivales à découvrir jusqu’à fin août : Le Grand Chemin (1987, de Jean-Loup Hubert), Les Roseaux sauvages (1994, d’André Téchiné), L’Été en pente douce (1987, de Gérard Krawczyk), Le Lauréat (1968, de Mike Nichols) et Les Bronzés (1978, de Patrice Leconte). Que des tubes de l’été. Et l’occasion de saisir l’inlassable plaisir de voir le peignoir de Jean-Claude Dusse avoir un malaise sur une plage de Côte d’Ivoire.
(1) « L’Été au ciné », dans les cinémas Méliès Jean-Jaurès et Saint-François, du 14 juin au 27 août (chaque film est programmé une à deux semaines pendant cette période). Horaires et détails de la programmation sur www.lemelies.com.