Envoyé spécial à Athènes
« Athènes a le potentiel de devenir le nouveau Berlin, le nouveau « hot spot » en Europe. » Confortablement assis dans ses bureaux spacieux en plein cœur de la cité millénaire, le regard toujours pétillant, mais la voix d’un calme olympien, Lars Rasmussen l’affirme sans détour : aujourd’hui sous les radars et plutôt réputée pour son ouzo, ses îles aux plages idylliques et la violence de la crise des années 2010, la Grèce vit les prémisses d’une ascension fulgurante dans la tech européenne.
Lui-même n’est pas étranger au phénomène : il y a vingt-deux ans, l’ingénieur danois fondait en Australie, avec son frère Jens, une petite start-up de « mapping » qui allait très vite taper dans l’œil de Google… et devenir Google Maps, le service de cartographie le plus utilisé au monde. Le début d’une folle épopée qui allait faire du globe-trotter l’un des ingénieurs les plus en vue de la Silicon Valley. Après un détour par Facebook puis par l’entrepreneuriat avec sa compagne grecque Elomida Visviki, le voilà installé à Athènes depuis dix ans, où il investit en tant que business angel dans les pépites locales.