Cette quinzaine de Roland-Garros aura été un véritable succès.
Alors que les rencontres se sont enchaînées sur les courts,
plusieurs grands moments ont marqué cette édition 2025 du tournoi
français. Impossible alors de ne pas mentionner
Loïs Boisson dont le parcours a été exemplaire ou encore la
grande finale opposant Jannik Sinner à Carlos Alcaraz.
Malheureusement, ce spectacle a parfois été gâché par des
spectateurs irrespectueux dans les tribunes.
Jaume Munar s’emporte contre le public de Roland-Garros
Jaume Munar, qui a perdu face à Arthur Fils (7-6, 7-6, 2-6, 0-6,
6-4), garde par exemple
un mauvais souvenir de son passage à Roland-Garros. « Je
vais être très clair sur le sujet du public, et je ne vais
pas mâcher mes mots », annonçait d’emblée le tennisman
espagnol après son match contre le joueur tricolore.
Et de poursuivre agacé : « Qu’ils encouragent l’autre joueur,
qu’ils crient, je suis habitué, j’ai l’expérience, en Amérique du
Sud aussi, c’est très intense. Mais ce que je considère comme
un manque total de respect, et ici, ça arrive
souvent, c’est le fait qu’ils chantent sans arrêt,
qu’ils interrompent continuellement. Et au final,
cela empêche le jeu d’avancer. À un moment du match, quand la
tension monte, ils chantent l’hymne, ils t’empêchent de
servir, entre les services ils disent des bêtises
juste pour déranger ».
Un joueur agressé : « On m’a craché dessus »
Même son de cloche du côté de Miomir
Kecmanovic. Grand perdant face à Quentin Halys (4-6, 6-3,
7-6, 7-5), le Serbe n’a pas du tout apprécié l’ambiance des
courts et le public de Roland-Garros. « On m’a
craché dessus. C’est un joueur local en face, je
comprends, pas de problème avec ça. Mais là, c’est
indécent », a-t-il fustigé.
Selon lui, performer à Roland-Garros était tout sauf
facile et agréable : « L’ambiance était
horrible pour jouer, c’était une sensation
affreuse […]. S’ils (le public) n’avaient pas été là, ça
ne se serait pas passé comme ça ». Un violent coup de gueule
qui n’est malheureusement pas un cas isolé.
Amélie Mauresmo met les choses au clair
après les incidents survenus à Roland-Garros
Amélie Mauresmo, directrice de Roland-Garros, s’est confiée sans
détour sur ces problèmes que les joueurs professionnels
rencontrent parfois sur les courts de tennis. Faisant écho
aux témoignages de Jaume Munar et Miomir Kecmanovic, l’ancienne
tenniswoman de 45 ans a partagé son point de vue
en conférence de presse.
« Évidemment que, si on nous rapporte des incidents comme ça,
la personne dégage et on n’aura pas de tolérance
pour ce genre de comportements ». Et de poursuivre au sujet du
Serbe : « Je suis embêtée parce que, dans cette situation-là,
on ne nous a rien rapporté. À aucun moment il
n’est allé voir l’arbitre pour dire : « J’ai été insulté’ ou ‘On m’a
craché dessus’. […] Alors que vous vous doutez bien que,
s’il se passait quoi que ce soit comme cela, on prendrait
des mesures ». Le sujet est donc clos.