Un animal naturalisé, prêté par le musée zoologique de la Ville, interpelle, au milieu des photographies d’ours prises par Sabine Trensz aux quatre coins du monde et visibles dans le cadre de l’exposition Oursitudes à la médiathèque Malraux, à Strasbourg.
La photographe raconte : « Il faut une très grosse préparation et un guide pour prendre le moins de risques possible, autant pour soi que l’animal. Ce travail rend humble. On attend des heures dans des températures extrêmes. On dort parfois tout habillé sur un sol gelé et humide. On remonte des cours d’eau dans le sillage des saumons. Malgré ces conditions, les images sont essentielles, gratifiantes. Dans vingt ou trente ans, quand les ours blancs auront disparu, nos photos resteront. »
Ne jamais nourrir la faune sauvage
Sabine parle au pluriel car Pierre Mann, son compagnon vidéaste, partage ses voyages. « On ne devrait jamais nourrir la faune sauvage, cela finit toujours mal pour les animaux. En Finlande par exemple, on place des carcasses pour attirer les ours et d’autres prédateurs, parfois concurrents, près de cabanes où des photographes tentent de capturer les plus belles images et dont certaines ont même été primées. Mais quand les photographes partent, des chasseurs prennent le relais. L’animal est juste un autre, riche de sa seule vie et dont l’objectif est de faire vivre sa progéniture », conclut Sabine Trensz, plaidant pour un traitement plus respectueux de la faune et de la flore.
Oursitudes est à découvrir du 3 juin au 30 août. De son côté, la médiathèque met à disposition une sélection de livres et de films sur le thème de l’ours.
Oursitudes, médiathèque Malraux, 1, presqu’île André-Malraux, jusqu’au 30/08, de 14 h à 19 h. Entrée gratuite.