Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, des figures de l’extrême droite israélienne, sont désormais frappés d’une interdiction de voyager au Royaume-Uni et verront leurs avoirs dans ce pays gelé.
Le Royaume-Uni, l’Australie, le Canada, la Nouvelle-Zélande et la Norvège ont imposé des sanctions contre deux ministres israéliens d’extrême droite, les accusant d’«incitation à la violence» contre des Palestiniens en Cisjordanie, ont annoncé ces pays mardi dans un communiqué conjoint.
Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich «ont incité à une violence extrême et à de graves violations des droits humains des Palestiniens», ont déclaré les ministres des Affaires étrangères de ces pays, cités dans le communiqué. Prôner «le déplacement forcé de Palestiniens et la création de nouvelles colonies israéliennes est effroyable et dangereux», ont-ils ajouté, parlant d’actions «inacceptables». Le gouvernement israélien a condamné cette décision avant même son annonce officielle.
«Il est scandaleux que des représentants élus et des membres du gouvernement soient soumis à ce type de mesures», a déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar lors d’une conférence de presse. Les mesures annoncées mardi «se concentrent» sur la Cisjordanie, expliquent les cinq ministres dans leur communiqué. «Mais bien sûr, cela ne peut être considéré indépendamment de la catastrophe à Gaza. Nous restons consternés par les immenses souffrances des civils, y compris le refus de l’aide» humanitaire de base, ajoutent-ils. «Il ne doit pas y avoir de transfert illégal de Palestiniens de Gaza ou de Cisjordanie, ni de réduction du territoire de la bande de Gaza», écrivent également les ministres.
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«Gaza sera totalement détruite»
Itamar Ben Gvir et Bezalel Smotrich, des figures de l’extrême droite israélienne, sont désormais frappés d’une interdiction de voyager au Royaume-Uni et verront leurs avoirs dans ce pays gelé. En mai, Bezalel Smotrich, ministre des Finances, avait annoncé la création de 22 nouvelles colonies juives en Cisjordanie occupée. Il a à plusieurs reprises manifesté son soutien à une annexion totale de la Cisjordanie par Israël.
Il est un fervent partisan du plan du président américain Donald Trump de déplacer de force les Palestiniens hors de la bande de Gaza et a récemment déclaré que «Gaza sera totalement détruite». De son côté, Itamar Ben Gvir avait déclenché un tollé international après avoir participé l’été dernier à une prière avec plusieurs centaines de fidèles juifs sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem Est, troisième lieu saint de l’islam.
Le Royaume-Uni a durci le ton envers Israël depuis l’intensification de son offensive à Gaza au printemps. Londres a annoncé en mai suspendre les négociations bilatérales pour un accord de libre-échange, convoqué l’ambassadrice Tzipi Hotovely et annoncé de nouvelles sanctions contre des colons en Cisjordanie.