Publié le 11 avril 2025 à 07:13. / Modifié le 11 avril 2025 à 07:14.

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Les Etats-Unis innovent, la Chine copie et l’Europe réglemente. Dans l’univers numérique, tout le monde connaît la formule. Mais depuis quelques jours, elle paraît bien obsolète. Les Etats-Unis et la Chine innovent, l’Europe… On ne sait plus trop, à vrai dire. Si l’Empire du Milieu rattrape très rapidement son retard en intelligence artificielle (IA) face au rival américain, le Vieux-Continent, lui, semble déboussolé. Bruxelles vient de prendre plusieurs décisions pour alléger considérablement ses réglementations. La pression américaine, qui veut protéger ses champions technologiques, y est pour beaucoup.

Le dernier exemple de ce revirement brutal a eu lieu mercredi. La Commission européenne a concédé qu’une «éventuelle simplification» de la réglementation sur l’intelligence artificielle (IA) – entrée en vigueur progressivement depuis août 2024 – est possible. Dans une formule légèrement alambiquée, Henna Virkkunen, commissaire chargée de la Souveraineté technologique, a lâché qu’il ne serait «préjudiciable pour personne de réduire certaines obligations de déclaration» des entreprises d’IA. La responsable veut éviter une «charge administrative supplémentaire». Cela vaut aussi pour les entreprises européennes, dont certaines critiquaient ce règlement.