« On a des efforts à faire sur la lutte contre le harcèlement, mais on a avancé grâce à vous », félicite Benoît Delaunay, recteur de la région d’Aix-Marseille. Devant lui, les élèves du CP à la terminale, lauréats académiques du prix « Non au harcèlement », sont particulièrement attentifs. Depuis 2013, ce prix récompense leurs affiches ou vidéos de sensibilisation au harcèlement. « Même caché derrière un écran, le cyberharcèlement, c’est malveillant », récitent en chœur les primaires, primés, de l’école des Trois-Lucs à Marseille (12e).
« Un message fort », pour Véronique Le Goff, membre du jury et référente harcèlement, car « le cyberharcèlement est un fléau qui commence dès la primaire ». « Je sais que le harcèlement existe. Des élèves se sont confiés à moi », déclare Anaé, en CM1 à l’école Olivier -Guirou de La Fare-les-Oliviers – qui a été reçue à l’Élysée le 21 mai. Mais, « notre différence, c’est un peu notre ressemblance », poursuit la fillette.
« Ça me touche car j’ai été harcelé »
« J’ai été harcelé quand j’étais gros, maintenant j’ai des amis parce que je suis gros ! », plaisante un élève de terminale du lycée professionnel L’Estaque, à Marseille (16e), devant le public. « Le harcèlement, c’est invisible. Mais c’est bien que les plus jeunes le découvrent », souligne encore Elias, qui a participé à la création d’une affiche de prévention.
« J’ai été harcelé au collège, j’avais peur d’en parler. Les affiches auraient pu aider, mais il faut faire plus », insiste Quentin, élève de terminale au lycée Jean-Lurçat de Martigues. Un constat que partage son professeur Yann Saint Martin : « C’est une première base mais il faut continuer à en parler. On va participer l’année prochaine en tout cas, des élèves nous ont déjà sollicités. »