Par
Julien Damboise
Publié le
10 juin 2025 à 17h36
Le zoo du parc de la Tête d’Or ne fait plus l’unanimité parmi les habitants de Lyon. Alors qu’une récente étude de l’IFOP apprenait que 56 % des Lyonnais sont favorables à la fermeture du zoo et au placement des animaux dans des sanctuaires, la municipalité refuse d’aller dans ce sens. Gautier Chapuis, adjoint écologiste à la Ville de Lyon chargé de la Condition animale, répond aux nombreuses interrogations sur l’avenir de cet endroit emblématique de la capitale des Gaules.
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Pas de fermeture
L’élu s’élève d’abord contre ce qui ressemble à une fake-news de 2020, lors de la campagne des élections municipales, quand des messages sur les réseaux sociaux affirmaient que Grégory Doucet et son équipe comptaient acter la fin du zoo de la Ville.
On a écrit le programme ensemble, nous n’avons jamais eu la volonté de le fermer. Ça a été amené comme un totem de la peur de l’écolo durant la campagne des élections municipales.
Gautier Chapuis
Adjoint à la Ville de Lyon
L’écologiste est clair : « ce n’est pas notre projet de fermer ». Il reconnait, néanmoins, des difficultés pour respecter la condition animale, « des choses qui se passaient dans ce zoo n’étaient absolument plus logiques avec ce que l’on portait termes de condition animale ».
L’adjoint au maire en charge du zoo de Lyon Gautier Chapuis lors d’une interview avec actu Lyon. (©Nicolas Zaugra/ actu Lyon)Les questions posées « animal par animal »
Gautier Chapuis assure que les questions sont posées « animal par animal », pour savoir s’il faut ou non déplacer les bêtes dans un autre centre : « Les décisions que l’on prend sont tout le temps centrées sur la condition de ces animaux en difficulté, nés en captivité et que l’on ne peut pas relâcher dans la nature. Ils ont une histoire, un caractère, certains sont vieux. C’est comme nous, le changement peut le tuer ».
Mais le constat est là, quand on se promène entre les bâtiments du zoo, le nombre de bêtes tournant en rond toute la journée ne semble pas avoir drastiquement réduit. Une volonté de l’exécutif.
Un centre pour espèces menacées
Gautier Chapuis, évoquant un « vrai schéma directeur », explique en effet ne vouloir conserver au zoo de la Tête d’Or plus que des animaux en voie de disparition ou menacés d’extinction.
Cela, afin de « faire un centre de protection, y compris contre les actes de maltraitance ou de trafic ». Avec encore de nouveaux spécimens ? « Oui, des animaux sauvages captifs », répond l’intéressé.
Un discours pas vraiment novateur, les Lyonnais connaisseurs du dossier trouveront des similitudes avec les promesses faites par la mairie centrale depuis près de 10 ans sur un tel projet, resté toujours très flou.
C’est ainsi que des animaux du zoo de Lyon pourraient être remplacées à leur mort, comme les girafes.
Des flamants roses au parc de la Tête d’Or de Lyon ». (©Anthony Soudani / actu Lyon)Encore des travaux
Gautier Chapuis explique enfin que le chèque de 500 000 euros voté pour le parc de la Tête d’Or, et notamment pour le jardin botanique, concernera aussi l’espace réservé aux animaux.
Au programme lors des travaux : « réduire les allées pour recréer un espace dans lequel l’on plonge le visiteur dans un endroit pas anodin. Ce n’est pas un parc d’attraction, pas un parc d’exposition ».
L’idée est désormais de faire « un parc au service des animaux « , avec des chantiers importants à venir comme le transfert des singes Capucins dans l’ancienne ourserie et l’agrandissement de certains enclos.
« Il restera beaucoup à faire sur un prochain projet », conclut Gautier Chapuis.
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