40 ans d’Habitat et Humanisme, ça se fête ?

« Non, l’heure n’est pas à faire la fête. Seule une défaite du mal logement permettrait de l’envisager. On n’en est malheureusement pas là. La situation s’est plutôt aggravée. »

Quel constat dressez-vous ?

« Celui d’une crise, même si le terme est peu adapté. D’une crise, on sort, alors que dans celle-ci, on s’enfonce. Beaucoup trop de personnes sont à la recherche d’un logement et ne trouvent pas. Même si en 40 ans, on a pu réduire un peu des situations de squat, réduire le nombre de tentes sur les trottoirs, de nouveau elles les jonchent. Le constat est difficile. Ce qu’on a fait, n’est pas une anecdote, mais reste dramatiquement insuffisant. »

« Nous travaillons à réduire la vacance »

L’acceptabilité du logement social recule encore.

« Notre société a peur du lendemain et manque d’espérance. D’où la tentation d’un repli sur soi. S’ajoute une montée phénoménale des charges foncières. Même les classes moyennes ne trouvent pas leur place. Elles ont…