La ministre de l’Éducation nationale, qui s’est rendue mardi en Haute-Marne après la mort de Mélanie G. attaquée au couteau par un élève de 14 ans, indique également renforcer les effectifs en infirmiers, en assistants de service social et en psychologues en milieu scolaire.

Une minute de silence va être observée jeudi à midi dans tous les établissements scolaires en France après le drame survenu mercredi à Nogent. La ministre de l’Éducation nationale Élisabeth Borne en fait l’annonce ce mercredi sur France inter, après le décès de Mélanie G., 31 ans, surveillante du collège Françoise-Dolto en Haute-Marne, qui a succombé à ses blessures après avoir été attaquée au couteau par un élève de 14 ans en marge d’un contrôle des sacs.

Ce dernier, réputé «perturbateur», était inconnu de la justice. «Demain à midi, une minute de silence sera observée dans tous les établissements», a déclaré la ministre, qui s’est rendue hier sur les lieux où elle a rencontré la famille de la victime.

«Une vigilance sur les profils avec des difficultés psychologiques»

Élisabeth Borne a également redit sa détermination à «protéger l’école et celles et ceux qui la font vivre». «Malheureusement, on ne peut pas organiser des fouilles tous les jours devant tous les établissements», a-t-elle déclaré. À Nogent, l’élève a justement sorti son arme en présence des forces de l’ordre qui procédaient à un contrôle des sacs, dans le cadre de la circulaire Borne-Retailleau. Celle-ci, sortie fin mars à l’adresse des préfets, leur ordonnait de procéder à des «fouilles aléatoires» pour éviter les ports d’armes blanches dans les établissements scolaires.

La ministre a proposé que les établissements «qui le souhaitent» puissent «tester tous les dispositifs qui existent», citant les portiques électroniques à l’entrée ou encore les tourniquets. Mais la parade reste pour elle les «opérations de fouille inopinées» et «une vigilance sur les profils avec des difficultés psychologiques». «On va renforcer les effectifs infirmiers, d’assistants de service social et de psychologues», a-t-elle aussi promis, sans préciser le nombre de postes concernés.