Les professeurs ont fait part de leur mécontentement ce mardi à 10h. Une trentaine de personnes se sont réunies devant le lycée Dumont d’Urville pour protester contre la non-reconduction en CDI de Rania Chehimi, AED (assistant d’éducation) présente depuis six ans dans l’établissement. « Pour nous, elle est virée, on ne l’accepte pas, s’insurge Rolando Galli, secrétaire départemental Forces ouvrières (FO) et professeur au lycée. Pourtant elle n’a commis aucune faute professionnelle, il n’y a aucun rapport factuel qui légitime cette décision. »
Une pétition en faveur de Rania – qui a déjà recueilli 228 signatures – témoigne du soutien envers la surveillante de ce lycée toulonnais. Le collectif réclame également une entrevue urgente avec Noël Cabrera, proviseur du lycée, pour défendre sa situation et tenter d’obtenir la signature de son CDI.
« Les conditions d’enseignement se dégradent de plus en plus »
Mais cette mobilisation dépasse le cas individuel. Elle dénonce aussi les conditions de travail de plus en plus difficiles dans les établissements scolaires varois. « Les conditions d’enseignement se dégradent de plus en plus, à cause d’un manque de moyens, déplore Nicolas Taieb, enseignant et parent d’élève. On fait face à une montée de la violence, souvent liée à une prise en charge inadaptée de certains élèves. »
Le problème des classes en sureffectif est également pointé du doigt: « On se retrouve avec des classes surchargées, cette année, j’ai eu une classe de seconde à 37 élèves », témoigne Dalila Aït-El-Djoudi, professeure d’histoire-géographie. Rolando Galli ajoute: « On ne veut pas que la rentrée scolaire ait lieu dans ces conditions. On réclame un budget à la hauteur des besoins de l’école. »
Mobilisation nationale aujourd’hui
En parallèle, des actions locales ont eu lieu ce même matin dans plusieurs établissements du Var (collège George Sand de Toulon, collège des Pins d’Alep à Toulon, et au collège Alphonse Daudet à La Valette), sur les motifs suivants: conditions de travail difficiles et manque de moyens. Le cortège s’est ensuite dirigé à 12h30 vers la Direction des services départementaux de l’Éducation nationale (DSDEN) du Var, où la protestation s’est poursuivie.
Ce mouvement de contestation s’inscrit dans une mobilisation nationale qui se poursuivra ce mercredi à Paris. « C’est un rapport de force, conclut Nicolas Taieb. Si nous sommes nombreux, parents et enseignants, je crois que nous pouvons obtenir des résultats. »