Mis en service à la fin des années 1980, le Tupolev Tu-160 est un bombardier lourd supersonique. Selon des observateurs, il a été utilisé pour la première fois par Moscou pour bombarder des cibles ukrainiennes alors qu’il sert d’habitude à la dissuasion et aux attaques nucléaires.

Un Tupolev Tu-160 normalement utilsé par la Russie pour la dissuasion et les attaques nucléaires.

© Andrei Shmatko/Wikimedia Commons

– Un Tupolev Tu-160 normalement utilsé par la Russie pour la dissuasion et les attaques nucléaires.

  • Sauvegarder

    Sauvegardé

Recevoir les alertes Guerre en ukraine

Le conflit entre Russes et Ukrainiens est-il en train de connaître un tournant de taille ? L’opération «Toile d’araignée» menée le 1er juin par Kiev a en tout cas tout fait pour déstabiliser Moscou. En attaquant plusieurs bases stratégiques russes, puis en menant une cyberattaque contre Tupolev, l’Ukraine a intensifié ses cibles. Le 7 juin dernier, Kiev a indiqué avoir abattu un chasseur russe Soukhoï Su-35 dans la région de Koursk avant de s’attaquer au très puissant lanceur Iskander. Comment la Russie va-t-elle réagir ?

D’après L’Indépendant, qui se base sur des informations de blogueurs spécialisés, les Russes utiliseraient désormais des avions de type Tu-160 pour bombarder des cibles ukrainiennes. Pourquoi est-ce un fait notable ? Parce que jusqu’à présent, cette tâche était réservée aux Tu-95. Ce Tupolev qui a volé pour la première fois en 1952 a un long rayon d’action et a été conçu pour le déploiement de missiles notamment. Le Tu-160 a une tout autre envergure. Réservé, lui, à la dissuasion et aux attaques nucléaires, il est selon nos confrères du Parisien «l’avion de combat le plus long et le plus lourd jamais construit».

À lire aussi :

La Russie perd son avion de surveillance A-50 : pourquoi c’est un coup dur pour l’arsenal militaire de Poutine

Une autonomie de 12 000 kilomètres

Long de plus de 50 mètres, il a une envergure de 52 mètres pour plus de 2 mètres de hauteur. Il peut surtout atteindre Mach 2,05 voire 2,1 et «transporter jusqu’à 40 000 kg de munitions, y compris des missiles de croisière Kh-55SM et Kh-101/102 à capacité nucléaire», peut-on apprendre. En outre, il dispose d’une autonomie de plus de 12 000 kilomètres, faisant de lui un fleuron de l’aviation russe.

Est-ce pour cette raison que les Ukrainiens ne l’ont pas ciblé lors de leur attaque du 1er juin, afin d’éviter toute escalade ? Les Tu-160 sont en revanche plus coûteux en entretien que les Tu-95, mais aujourd’hui, Moscou ne disposerait que d’une quinzaine d’unités. C’est aussi pour cette raison que Vladimir Poutine souhaiterait moderniser sa flotte et aurait déjà commandé une cinquantaine d’exemplaires.

À lire aussi :

Guerre en Ukraine : avec qui Renault pourrait-il y produire des drones kamikazes ?

Pour l’heure, Kiev se concentrerait sur les Tu-95MS et Tu-22M3 afin de perturber les frappes conventionnelles russes. Mais selon le spécialiste OSINTRadar, la Russie aurait déjà décidé de faire revenir les Tu-160 et les Tu-95 sur sa base d’Engels afin d’être réapprovisionnés en missiles par l’Iliouchine II-76.

Recevez nos dernières news

Tous les jours, la sélection des principales infos de la journée.