C’était l’un des objectifs affichés par la présidence française : rallier un maximum de pays au soutien d’un traité plastique ambitieux. « L’appel de Nice pour un traité ambitieux », signé hier par 95 pays, en est la concrétisation. Outre une conception garantissant un moindre impact environnemental, le texte mentionne explicitement la nécessité de se fixer « un objectif mondial de réduction de la production et de la consommation de polymères plastiques primaires ». C’est précisément ce point qui, en suscitant l’opposition de pays pétroliers, Arabie saoudite, Iran et Russie en tête, avait fait capoter les précédentes négociations. Car de coproduit pétrolier, le plastique est devenu au fil du temps un relais de croissance pour les pétroliers, dans la perspective d’une réduction du marché de l’énergie. Or, on compte parmi les signataires de Nice des pays producteurs de pétrole, tels que la Norvège ou le Mexique.