Seuls quelques milliers de ressortissants étrangers se battent en ce moment aux côtés de l’Ukraine. Sur les plus de 17.000 combattants étrangers actifs entre 2014 et 2019, moins de 4.000 l’étaient pour l’Ukraine, indique The Insider. Comment expliquer ce chiffre, bien inférieur aux effectifs de conflits précédents? Au cours de la guerre civile espagnole (1936-1939) par exemple, plus de 30.000 citoyens de 50 pays différents étaient venus se battre pour soutenir le gouvernement socialiste.

Le 27 février 2022, quelques jours seulement après le lancement de l’invasion russe, l’Ukraine a commencé à recruter pour la Légion internationale de ses forces de défense territoriale. Les autorités ukrainiennes ont d’abord affirmé que 20.000 volontaires originaires de 50 pays s’étaient engagés. En réalité, en 2023, des sources indépendantes estimaient que seuls 1.500 à 2.000 d’entre eux étaient activement engagés dans le combat. Des rapports réalisés par des médias ukrainiens et occidentaux estiment qu’en 2025, les ressortissants étrangers ne sont que plusieurs dizaines par unité ukrainienne.

Ce manque d’attractivité s’explique d’abord par le faible salaire promis à ceux qui s’engagent. Les soldats étrangers reçoivent le même solde que les ukrainiens: 20.000 hryvnias (environ 420 euros) par mois dans les zones non combattantes, 50.000 hryvnias (environ 1.050 euros) dans les zones de combat et jusqu’à 120.000 hryvnias (environ 2.530 euros) pour les soldats en première ligne. Les contrats durent en moyenne six mois, après quoi les volontaires étrangers sont libres de rentrer chez eux s’ils le souhaitent.

Des alliés occidentaux frileux

Les alliés de l’Ukraine eux-mêmes ont appelé leurs ressortissants à ne pas aller s’y battre. En mars 2022, les ministres de la Justice de Belgique, de France, d’Allemagne, des Pays-Bas, d’Italie, d’Espagne et du Luxembourg ont publié une déclaration commune

Lire la suite sur Slate.fr