Par
Lisa Rodrigues
Publié le
11 juin 2025 à 15h30
Les premiers résultats d’admission pour l’année scolaire 2025-2026 commencent à tomber pour GEM (Grenoble école de management), l’un des grands établissements d’enseignement supérieur de Grenoble. De quoi penser que l’école attire toujours autant, quand bien même l’atmosphère serait pour le moins tendue chez les salariés, comme le relate Le Dauphiné Libéré dans un article publié mardi 10 juin.
Nos confrères font mention d’un « courrier anonyme » qui aurait circulé dans l’établissement et que le journal s’est procuré, soulignant une « confiance rompue avec la direction » et une école qui serait « au bord de l’implosion ». La direction dément fermement auprès d’actu Grenoble.
Des « surcharges de travail » dénoncées par les syndicats
Le Dauphiné évoque une « vague de départs supérieure à la moyenne » et un « mal-être au travail » parmi les salariés de l’école.
La CFDT a lancé une alerte en ce sens dans une lettre ouverte datant de septembre 2024, après une première interpellation quelques semaines plus tôt. Le syndicat dénonçait des « surcharges de travail et autres détériorations des conditions de travail », à la suite d’une réforme interne sur la réorganisation des équipes et de leur temps de travail.
Sur ce point précis, la direction de GEM – qui n’a pas répondu aux sollicitations de nos confrères – souligne auprès d’actu Grenoble que les conditions de travail ont été « améliorées » avec la formation de managers et « des équipes ajustées », permettant « un climat de travail stabilisé, un taux de turnover très bas ».
Des dérapages récents de certains étudiants
En toile de fond, il y a aussi plusieurs affaires récentes qui ont fait parler de l’école – et pas dans le bon sens du terme -, écornant son image de marque.
Il s’agit, notamment, des vidéos polémiques publiées sur les réseaux sociaux en 2024. Des étudiants de l’école ont été filmés en train de faire une black-face (le fait de se peindre le visage en noir, une pratique considérée comme raciste), brandissant un paquet de saucisses avec une prière musulmane en fond sonore ou réalisant d’autres actes à caractère raciste.
Dénonçant des « vidéos honteuses, irrespectueuses et intolérables », GEM a exclu en janvier dernier plusieurs étudiants impliqués, sans préciser le nombre de jeunes concernés ni la durée de leur exclusion.
La directrice de l’école attaquée
Le journal rapporte également des accusations visant spécifiquement Fouziya Bouzerda, la directrice de l’établissement, et élue à Lyon, arrivée en 2022 à GEM. Elle est accusée d’avoir utilisé des fonds de l’école pour son bénéfice personnel (achat de voiture), alors que la situation financière de l’établissement n’est pas au beau fixe.
Des « attaques personnelles et insinuations » que la direction de GEM nie catégoriquement. « Les accusations infondées autour du train de vie sont non seulement injustes, mais relèvent d’une volonté manifeste de nuire. »
Quant à la santé financière de GEM, si la direction reconnaît « plusieurs exercices déficitaires », elle souligne « un retour à l’équilibre prévu au 30 juin 2025 », après un « pilotage budgétaire rigoureux », dont « plus d’un million d’euros d’économies réalisées sur la masse salariale et les dépenses liées à la direction ».
Une plainte pour diffamation
« L’article [de nos confrères, NDLR] s’appuie sur un courrier anonyme, émanant de personnes vraisemblablement extérieures à l’école, continue la direction de l’établissement. Il ne reflète en rien la réalité du travail accompli ces trois dernières années par la communauté de GEM pour redresser, assainir et transformer l’école. »
Ce fameux courrier anonyme alimenterait « une campagne de désinformation » envers l’école : une plainte a ainsi été déposée par GEM pour diffamation.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias favoris en vous inscrivant à Mon Actu.