Le tribunal correctionnel de Montpellier a tranché dans une affaire glaçante de maltraitance maternelle sur mineur.

© InfOccitanie / Camille Casanova – photo d’illustration.

Le tribunal correctionnel de Montpellier s’est prononcé concernant une affaire révélatrice des défis liés à la protection de l’enfance ; l’audience ayant été relatée par Midi Libre. L’affaire débute en mars dernier. Un adolescent de 14 ans, orphelin de père depuis ses six ans, se confie à sa grand-mère. Il évoque des violences physiques, des insultes répétées et des conditions de vie dégradantes. Alertée, la principale du collège effectue un signalement. Le récit de l’adolescent évoque un quotidien marqué par les gifles, les jets d’objets, les privations de nourriture, d’hygiène et de sommeil. Il dormirait sur un matelas posé au sol dans un salon envahi de détritus. Sa chambre serait inutilisable. La situation a donc poussé l’Aide sociale à l’enfance à le placer d’urgence.

Un environnement insalubre et des séquelles psychologiques

Le logement de la mère est décrit comme profondément insalubre. Sols encombrés de vêtements, sacs-poubelle, serviettes hygiéniques usagées et une odeur nauséabonde persistante. L’examen du garçon par un médecin légiste écarte une dénutrition, mais confirme d’anciennes traces de violences et un retentissement psychologique important.

Mise en cause pour privation de soins et violences habituelles sur son fils de 14 ans

Âgée de 35 ans, la mère, sans emploi depuis 4 ans, a comparu devant le tribunal. À la barre, elle reconnaît certains faits mais les minimise. Elle invoque notamment la provocation de son fils ou encore un manque de moyens pour entretenir le logement. Suivant les réquisitions du ministère public, le tribunal correctionnel de Montpellier la condamne à 15 mois d’emprisonnement assortis du sursis probatoire avec une obligation de soins. Elle a également l’interdiction de rentrer en contact avec son fils vivant désormais chez sa grand-mère.

Si vous êtes victime ou témoin d’un comportement violent, vous pouvez contacter Allô Enfance en Danger (199) qui est un numéro gratuit et anonyme. L’Association France Victimes peut également fournir un soutien psychologique et juridique.