« C’est un avant-goût de la mise en place de la future ZTL ». Comme annoncé, mardi matin, le mouvement des chauffeurs de VTC de la Métropole de Lyon n’est pas prêt à s’essouffler. À l’appel de l’Association des chauffeurs indépendants lyonnais (ACIL), ils étaient encore nombreux, mercredi à midi, à converger symboliquement à l’angle des rues Édouard-Herriot et Grenette pour exprimer leur malaise.

Les chauffeurs attendent le soutien de Jean-Michel Aulas

Ils sont allés à la rencontre de la population (leur clientèle) pour présenter leurs revendications. Ils estiment notamment être trop nombreux sur le marché avec des prix pratiqués par les plateformes toujours à la baisse. Une situation qui n’est, à leurs yeux, plus possible. « On ne peut pas vivre avec 1 euro du kilomètre », souligne Brahim, chauffeur depuis 2018. Plus localement, ils déplorent la mise en place de la Zone à trafic limité (ZTL) de la Presqu’île de Lyon qui rentrera en vigueur le 21 juin. Même s’ils peuvent y accéder à l’instar des taxis, ils demandent un allégement des restrictions afin de perdre le moins de temps possible.

« La ZTL est coupée en son milieu par la rue Grenette réservée exclusivement aux transports en commun. Cela impacte énormément nos trajets et la rentabilité de nos courses. Avec les nouveaux sens de circulation, c’est très compliqué de passer des quais de Saône à ceux du Rhône ou de se rendre de Bellecour aux pentes de la Croix-Rousse », précise Mehdi Mejri, président de l’ACIL.

Ils souhaitent poursuivre le mouvement jusqu’à samedi avec le soutien d’un maximum de Lyonnais et de commerçants. Ils en appellent aussi à Jean-Michel Aulas, potentiel candidat à la mairie de Lyon, qui s’est prononcé contre la mise en place de la ZTL.