Paris est souvent décrite comme une ville hostile aux familles et aux enfants. Entre les loyers exorbitants, le parcours du combattant pour traverser une rue sans se faire renverser par une voiture, un bus, un vélo ou une trottinette, etc. Pourtant, la municipalité tente tant bien que mal de rendre la capitale plus abordable pour les plus petits des Parisiens, avec des programmes comme les « rues aux enfants » ou les « rues écoles ».

Dernière trouvaille déployée par la Mairie de Paris, des mini-bancs. Modèles identiques aux mythiques bancs Davioud qui foisonnent dans Paris depuis 1869, ils n’ont pour seule caractéristique notable d’être des modèles réduits de leurs aînés, et d’être ainsi plus accessibles aux enfants.

« Faire une ville à hauteur d’enfants, c’est aussi adapter le mobilier »

« Faire une ville à hauteur d’enfants, c’est aussi adapter le mobilier et le patrimoine parisien emblématique. En plus, ces petits bancs sont vraiment mignons ! », nous explique David Belliard, adjoint d’Anne Hidalgo en charge de la transformation de l’espace public. Les deux premiers de ces mini-bancs ont été installés ce mercredi matin dans la rue aux écoles Pierre Foncin (20e arrondissement) et trois autres devraient les suivre rapidement pour une première phase de test : un rue Severo (14e arrondissement) et deux rue Vauvenargues (18e arrondissement).

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Ces premiers tests permettront aux services de la voirie d’affiner le planning en fonction de la complexité de la pose. Une vingtaine de bancs supplémentaires sera posée en août dans différentes rues aux écoles de la ville et le reste (environ 60) arrivera à partir de septembre.

« Nos architectes ont repris les dimensions du banc Davioud d’origine, explique Justin Ledoux, responsable du Centre de maintenance et d’approvisionnement de la Ville de Paris. Résultat, celui-ci est passé de 2,25 mètres à 1,4 mètre de long. »

Des bancs assemblés à Paris

L’avantage du banc Davioud selon ce spécialiste ? Sa simplicité. « Il a deux pieds en fonte et cinq lattes de bois. » Et ne nécessite pas plus de trente minutes de montage. Les bois des bancs sont assemblés dans ses ateliers, tandis que les pieds sont confectionnés dans une fonderie extérieure, la fonderie Dechaumont, en Haute-Garonne, avant une fin de fabrication au CMA.

« Ces minis bancs Davioud permettent de donner une vraie place aux enfants dans nos rues », s’est réjoui David Belliard. Reste à prévenir les moins souples des adultes qui s’aventureraient à les tester, il sera peut-être plus difficile de s’en relever.