« Je m’en occupe, c’est ma ville. » Le rappeur marseillais Soprano campe le premier rôle du film Marius et les gardiens de la cité phocéenne, réalisé par Tony Datis. Une comédie familiale qui sortira le 9 juillet 2025, dans laquelle il incarne un guide touristique en quête du cœur de Massalia, trésor de la ville phocéenne. Le long-métrage était diffusé ce mardi 10 juin en avant-première au CGR Vitrolles. Un premier rendez-vous à l’issue duquel nous avons rencontré l’artiste qui confiait sa « hâte de connaître l’avis du grand public », qui va découvrir une autre facette de l’artiste aux multiples casquettes, entre musique et télévision.
D’où est venue votre envie de faire du cinéma ?
Je suis un fan de films et de séries. Le réalisateur Tony Datis a fait la plupart de mes clips. On aime tous les deux Les Goonies, Indiana Jones, Retour vers le futur et tous ces films des années 80-90 qui faisaient rêver. Un jour il m’a dit : « Je ferai un film à Marseille ». Et quand le moment est venu, il m’a demandé d’incarner le premier rôle. J’avais tout fait sauf ça, alors on a foncé ! Je suis en mode élève, je viens de commencer et c’est intéressant de voir la différence entre la promo d’un disque et celle d’un film.
Le rôle vous a demandé beaucoup de préparation ?
Pendant un mois, j’ai pris des cours d’acting avec un prof. Je travaillais deux fois par semaine, sans m’attendre pour autant à avoir un jeu d’acteur extraordinaire. Je ne cherchais pas à être Denzel Washington, c’est mon premier rôle ! Je voulais simplement être juste et m’acclimater à l’environnement du cinéma. J’ai beaucoup de respect pour le travail des acteurs, on n’a pas forcément ça dans la peau.
Le parler Marseille est bien représenté dans le film. Est-ce qu’il y a eu de l’improvisation ?
Oui, beaucoup d’impros ! Tony Datis est originaire de Limoges mais il habite à Paris. Quand il écrivait le script, il était beaucoup dans le cliché, utilisant des expressions à l’ancienne. Je lui ai proposé de venir quelques mois à Marseille pour entendre les mots de notre quotidien et s’imprégner de la ville. Par exemple, le moment où les frères Katsoupoulos arrivent sur le terrain de pétanque, un joueur crache. Il ne devait y en avoir qu’un, mais un autre s’est mis à le faire, puis un troisième ! Finalement, on a gardé la prise. Il n’y a qu’à Marseille que l’on peut retrouver cette désinvolture.